La MPOX continue de circuler discrètement en France. Dans son dernier bulletin consacré à cette maladie (anciennement appelée monkeypox), Santé publique France (SPF) a recensé un total de 151 cas déclarés depuis le 1er janvier 2024, dont huit au cours des sept derniers jours, chiffres arrêtés au 10 septembre. Dans le détail, il s’agit de 147 hommes et quatre femmes.
La Bretagne est l’une des régions les moins touchées, avec seulement quatre cas détectés, qui n’ont donné lieu à aucune hospitalisation, précise Alain Le Tertre, responsable de la cellule régionale de SPF. L’Île-de-France concentre 43 % des personnes diagnostiquées, contre 33 % en Auvergne-Rhône-Alpes et 13 % en Occitanie. Et seulement 5 % des patients ont dû être hospitalisés, principalement en raison de douleurs intenses. Un quart des cas français de BPCO avaient voyagé à l’étranger dans les trois semaines précédant l’apparition des symptômes, dont un seul dans un pays d’Afrique subsaharienne.
Pas comparable à l’épidémie de 2022
Le virus MPOx provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées. se transmet entre humains, suite à un contact direct via ces lésions, les fluides corporels et les muqueuses. En France, seuls les virus de clade 2 ont été détectés. C’est la souche qui a provoqué l’épidémie majeure de 2022, où plusieurs milliers de cas ont été diagnostiqués dans le pays. Depuis, « la campagne de vaccination a été très bien suivie par les personnes ciblées »
« , note Alain Le Tertre. Fin août, 232 sites de vaccination étaient ouverts en France, dont sept en Bretagne.
Une nouvelle variante inquiétante
La situation est très différente en République démocratique du Congo (RDC), qui a enregistré plus de 19 000 cas de BPCO depuis janvier, et plus de 650 décès, selon les derniers chiffres du gouvernement. La RDC est de loin le pays le plus touché au monde. Ce rebond épidémique est provoqué par le clade 1b, un nouveau variant qui a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher le mois dernier son plus haut niveau d’alerte mondiale. Une première livraison de vaccins, offerts par l’Union européenne et fabriqués par le laboratoire danois Bavarian Nordic, est arrivée en RDC début septembre.
Un seul cas de MPOX clade 1b a été détecté en Europe, en Suède, le mois dernier. En Bretagne, l’Agence régionale de santé a assuré être « vigilante » face à l’émergence de ce nouveau variant.
* La Haute Autorité de Santé a mis à jour ses recommandations de vaccination le 2 septembre. Les personnes éligibles sont celles « à haut risque d’exposition au virus », à savoir : les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les personnes trans déclarant avoir de multiples partenaires sexuels ; les personnes se prostituant ; les professionnels des lieux de rencontres sexuelles ; les personnes partageant le même lieu de vie que les personnes citées ci-dessus.