Moyen-Orient. Washington exhorte Israël à éviter toute escalade au Liban
C’est le scénario cauchemardesque que les États-Unis et d’autres tentent désespérément d’éviter : que la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza se propage au Liban avec le risque d’une conflagration régionale.
La visite à Washington cette semaine du ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a été l’occasion pour de hauts responsables américains de réitérer ce point et de prôner une fois de plus une solution diplomatique.
« Une nouvelle guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient », a prévenu mardi le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, alors qu’il recevait son homologue israélien au Pentagone. « La diplomatie est de loin le meilleur moyen d’éviter une nouvelle escalade », a-t-il ajouté.
Yoav Gallant a pour sa part souligné que «nous travaillons en étroite collaboration pour parvenir à une entente, mais nous devons aussi nous préparer à tous les scénarios possibles».
La veille déjà, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait insisté auprès du ministre israélien sur « l’importance d’éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique qui permette aux familles israéliennes et libanaises de rentrer chez elles », selon un communiqué de presse. libérer.
L’envoyé du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, a jugé la semaine dernière « urgente » une désescalade entre Israël et le Hezbollah, parlant d’une « situation grave ».
Priorité à la diplomatie
A Washington, nous vous assurons que ni Israël ni le Hezbollah ne veulent une guerre.
« Je peux vous dire que lors de toutes nos réunions avec de hauts responsables du gouvernement (israélien), y compris le Premier ministre, ils nous ont exprimé à plusieurs reprises leur préférence pour une solution diplomatique », a déclaré mardi le porte-parole du ministère. d’État, Matthew Miller, interviewé à ce sujet.
Mais en déclarant dimanche que les combats « intenses » à Rafah, au sud de la bande de Gaza, sont « sur le point de se terminer », le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accru les tensions.
D’autant que, selon lui, cela permettra à l’armée « de redéployer certaines forces vers le nord (…) principalement à des fins défensives ».
De son côté, l’armée israélienne a annoncé la semaine dernière avoir approuvé des plans opérationnels pour une « offensive au Liban », même si certains doutent de sa capacité à mener deux guerres en même temps.