Le Hezbollah a revendiqué vendredi des tirs de roquettes sur six bases de l’armée israélienne, en représailles aux frappes israéliennes sur le sud du Liban, dans un contexte de tensions croissantes après une vague d’explosions des appareils de communication du mouvement islamiste libanais. Le Hezbollah a annoncé dans divers communiqués avoir tiré des « salves de roquettes Katioucha » sur six « quartier général » et bases de l’armée, dont une « importante base de défense aérienne », tandis que l’armée israélienne a annoncé qu’une soixantaine de roquettes avaient été tirées à la mi-journée vers Israël depuis le Liban.
L’armée israélienne avait indiqué plus tôt qu’une soixantaine de roquettes avaient été tirées à la mi-journée vers Israël depuis le Liban, où le mouvement islamiste Hezbollah échange des tirs quasi quotidiens avec l’armée, en soutien à son allié palestinien Hamas dans la bande de Gaza.
« Une salve d’environ 60 roquettes a été tirée à 13h02 », a indiqué une porte-parole de l’armée. Ces tirs ont eu lieu après que l’armée israélienne a frappé des centaines de canons lance-roquettes destinés à être utilisés pour tirer des projectiles vers Israël dans la nuit.
L’armée israélienne avait auparavant annoncé avoir bombardé une centaine de cibles du Hezbollah au Liban, où le chef du mouvement islamiste a promis jeudi une réponse « terrible » après l’attaque spectaculaire qui a visé ses appareils de transmission, faisant 37 morts et des milliers de blessés. Dans le sud du Liban, des habitants des villes frontalières ont décrit les bombardements de la nuit précédente comme « d’une intensité jamais vue auparavant » depuis un an.
Après la vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies survenues mardi et mercredi à travers le Liban, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré qu’Israël recevrait « une punition terrible, là où il l’attend et là où il ne l’attend pas ». Israël n’a pas commenté l’attaque. Le chef du mouvement armé soutenu par l’Iran a accusé Israël d’avoir « franchi toutes les lignes rouges », dénonçant un « massacre » qui pourrait constituer un « acte de guerre » voire une « déclaration de guerre ».
L’attaque, qui a eu lieu dans des bastions du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, ainsi que dans le sud et l’est du Liban, a fait 37 morts et 2.931 blessés en deux jours. L’ONU et Washington ont mis en garde contre une « escalade » après cette attaque inédite qui a ravivé encore les craintes d’un embrasement au Moyen-Orient, près d’un an après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah, dans la bande de Gaza. Le président français Emmanuel Macron a adressé jeudi un message vidéo aux Libanais, les assurant qu’une « voie diplomatique existe ».
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