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Moyen-Orient : l’Iran estime avoir le « droit » de punir Israël, l’ONU appelle à agir contre toute conflagration

Les menaces au Moyen-Orient persistent, tout comme les craintes d’une possible conflagration dans la région. Dernière en date ? L’Iran a affirmé lundi qu’il avait le « droit légal » de punir son ennemi juré Israël pour l’assassinat à Téhéran, dont il lui impute la responsabilité, du chef palestinien du Hamas Ismaïl Haniyeh.

« Nous considérons notre droit à défendre notre sécurité nationale, notre souveraineté et notre intégrité territoriale comme un droit indiscutable », a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

L’Iran, le mouvement islamiste palestinien Hamas et son allié libanais le Hezbollah ont imputé à Israël l’assassinat mercredi à Téhéran du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, sur lequel Israël n’a pas fait de commentaire. Sa mort est survenue quelques heures après une frappe revendiquée cette fois par Israël qui a tué le chef militaire libanais du mouvement, Fouad Shokr, près de Beyrouth.

La crainte d’un conflit « plus large » au Moyen-Orient

« L’Iran a le droit légal de punir » Israël, a déclaré Nasser Kanani. Les inquiétudes concernant une éventuelle escalade militaire au Moyen-Orient s’accroissent après la multiplication ces derniers jours des menaces de l’Iran et de ses alliés contre Israël.

La Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a appelé lundi à une « action urgente » pour éviter un conflit « plus large » au Moyen-Orient, face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’un côté et Israël de l’autre.

« J’exhorte toutes les parties, ainsi que les États influents, à agir de toute urgence pour une désescalade », a déclaré Volker Türk dans un communiqué. « Tout, et je dis bien tout, doit être fait pour éviter que cette situation ne se détériore davantage et ne tombe dans un abîme aux conséquences encore plus terribles pour les civils », a-t-il ajouté.

Plusieurs pays s’emploient également à plaider pour l’apaisement. Dimanche, les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis par visioconférence, ont dit craindre « une régionalisation de la crise, à commencer par le Liban », avant d’appeler à « éviter une nouvelle escalade ».

Liaisons aériennes suspendues

Preuve de cette inquiétude croissante, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth, notamment la compagnie allemande Lufthansa jusqu’au 12 août, Air France et Transavia jusqu’à mardi, ainsi que Kuwait Airways. Lufthansa a également suspendu ses vols vers Tel-Aviv jusqu’au 8 août et a annoncé qu’elle éviterait l’espace aérien iranien et irakien jusqu’au 7 août.

De son côté, le gouvernement israélien assure que le pays se trouve à un « très haut niveau » de préparation à tout scénario, « aussi bien défensif qu’offensif ». Le principal allié d’Israël, les Etats-Unis, a annoncé le renforcement de sa présence militaire au Moyen-Orient, notamment pour « renforcer le soutien à la défense d’Israël ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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