Si le chef de l’Etat n’a pas hésité à brandir cette menace au début de son deuxième quinquennat, ils sont désormais nombreux dans le camp présidentiel à enterrer ce scénario.
A l’aube de son deuxième quinquennat, Emmanuel Macron n’a pas hésité à brandir la menace. En cas de motion de censure qui renverserait le gouvernement, il prononcerait immédiatement la dissolution de l’Assemblée nationale. Nous étions en septembre 2022. Avant la chaotique réforme des retraites, le psychodrame de la loi sur l’immigration et, maintenant, la laborieuse campagne pour les élections européennes. Mais aujourd’hui, nombreux sont ceux qui, dans le camp présidentiel, enterrent discrètement ce scénario.
La raison est simple : un retour aux urnes serait, de l’avis unanime de la macronie, un carnage électoral. Un sondage commandé en décembre par Les Républicains à Ipsos et révélé par Le nouvel Obs est également venu confirmer les prédictions les plus sombres. Selon cette enquête, en cas d’élections législatives anticipées, le Rassemblement national pourrait revenir à l’Assemblée avec la majorité absolue des sièges. Renaissance et ses alliés MoDem et Horizons verraient leurs ailes considérablement réduites, tandis que…