Moscovici favorable aux « contributions exceptionnelles » des grandes entreprises
Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, s’est déclaré dimanche favorable à des hausses d’impôts « exceptionnelles » pour les grandes entreprises l’année prochaine afin de réduire le déficit public.
« Pour les entreprises qui ont beaucoup bénéficié des précédents gestes fiscaux, on peut envisager des gestes exceptionnels », a-t-il déclaré lors d’un entretien à l’émission « Dimanche en politique » sur France 3.
Il a été interrogé sur un article du journal Le Monde publié dimanche, selon lequel le gouvernement envisagerait d’introduire dans le budget 2025 une « contribution exceptionnelle » pour les grands groupes, sous la forme d’une surtaxe de 8,5 points d’impôt. sur les entreprises.
« Nous avons besoin de contributions exceptionnelles à la fois pour le déficit et pour financer la transition écologique qui est vitale face au réchauffement climatique », a-t-il ajouté, tout en insistant sur la nécessité « d’économiser de l’argent d’abord ».
« La logique des mesures fiscales qui doivent être prises est la justice fiscale. Il faut éviter de taxer la France ouvrière, les classes moyennes, les classes populaires », a déclaré l’ancien ministre des Finances PS de François. Hollande.
Il s’est en revanche opposé à la suppression de l’aide médicale d’État (AME), en tant que « citoyen », et au rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF), estimant que ce ne serait « pas forcément le bon signal à donner pour les citoyens ». activité économique à court terme. L’AME est un dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins.
Le gouvernement de Michel Barnier devrait dévoiler son projet de budget pour 2025 le 9 octobre.
Sa transmission a été retardée en raison d’élections législatives anticipées et de la nomination tardive d’un nouveau Premier ministre, et le calendrier devient de plus en plus serré pour que le texte soit examiné dans les délais fixés par la loi pour une adoption avant la fin de l’année.
Selon Le Monde, outre la surtaxe temporaire pour les grandes entreprises, le gouvernement envisage d’introduire une taxe sur les rachats d’actions et d’augmenter l’écotaxe automobile et la fiscalité imposée sur les locations de type Airbnb. Aucune augmentation de l’impôt sur le revenu ne serait toutefois à l’ordre du jour.
Contacté par l’AFP, Bercy a refusé de commenter ces pistes, assurant que « les décisions finales restent à prendre ».
Le prochain budget doit être « très sérieux » car il « sera extrêmement scruté », a prévenu dimanche Pierre Moscovici, alors que le déficit public devrait dépasser cette année les 6% du produit intérieur brut (PIB) et les taux auxquels la France emprunte sur le marché intérieur. les marchés ont dépassé ces dernières semaines ceux de plusieurs pays voisins du sud de l’Europe.
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