Morte cimentée, la mystérieuse « Midtown Jane Doe » identifiée grâce à une personne décédée du 11 septembre
La police de New York a annoncé avoir identifié une femme dont les restes ont été découverts cimentés en 2003 à Hell’s Kitchen. Surnommée « Midtown Jane Doe », elle a été retrouvée par des ouvriers.
Parce qu’elle n’avait plus de nom depuis la découverte de son corps en 2003, elle était surnommée » Midtown Jane Doe » par les enquêteurs. Mais après 21 ans d’enquête, ils viennent d’annoncer avoir enfin découvert son identité. Cette personne dont les restes cimentés ont été retrouvés par des ouvriers dans un coin dangereux de Hell’s Kitchen, à New York, s’appelait en réalité Patricia Kathleen McGlone.
Originaire de Sunset Park, elle a été vue pour la dernière fois à la fin des années 1960, près de 30 ans avant sa découverte. Le New York Post indique qu’elle avait entre 16 et 19 ans. Et la façon dont elle a été tuée est effrayante. Selon les enquêteurs, elle a été étranglée avec un câble électrique, enveloppée dans un tapis puis recouverte de ciment dans le sous-sol d’un immeuble de Hell’s Kitchen, qui abritait autrefois un club de rock lié à la mafia. Le lieu a fini par fermer ses portes en 1969.
Le corps de Patricia a été retrouvé lors de travaux au cours desquels des ouvriers ont détruit une dalle de ciment, libérant ainsi son crâne qui avait roulé au sol. Détail sordide de cette histoire tragique : dans cette tombe avaient été déposés une montre-bracelet, des jouets d’enfants et une chevalière portant les initiales PMcG.
Une enquête au point mort
Malgré ces éléments révélés en 2003 lors d’appels à témoins, la police a dû se résoudre à ralentir son enquête, faute de moyens suffisants et de techniques scientifiques développées. Ce sont les progrès des analyses ADN généalogiques qui ont finalement permis de lever le voile sur une partie de cette affaire. Comme dans plusieurs enquêtes récentes, des agents ont utilisé cette technique en saisissant l’ADN de Jane Doe dans une base de données. Là, des agents ont trouvé une correspondance avec l’ADN d’un proche, victime tué le 11 septembre à Manhattan. La famille de cette dernière avait fourni son ADN aux autorités dans l’espoir de retrouver les restes de son corps après l’attentat terroriste.
C’est ainsi qu’un arbre généalogique pourrait être établi. « Nous avons utilisé la généalogie médico-légale pour produire un arbre généalogique sous les auspices des divisions d’enquête médico-légale du NYPD Crime Lab », a déclaré l’agent. Ryan Glas. Une fois cet arbre généalogique complété, les enquêteurs ont commencé les interrogatoires. Ils ont fini par trouver un cousin éloigné de « Midtown Jane Doe” vivant en Floride et âgée de 90 ans. Cette dernière se souvenait que sa sœur gardait ses jeunes cousins lorsqu’elle vivait à Brooklyn.
Qui a tué Patricia ?
Maintenant que la police connaît le nom de la victime, elle va se concentrer sur un autre volet de l’enquête : celui concernant le crime. « Dans toute enquête, notamment en matière d’homicide, la première chose dont vous avez besoin est de donner le nom de la victime, car cela vous donne un point de départ », a commenté l’agent Glas lors d’une conférence de presse, citée par NBC New York.
Plusieurs éléments de la vie de Patricia Kathleen McGlone a été révélée. La jeune fille a grandi dans une maison de Sunset Park, a fréquenté une école catholique, puis a fréquenté le lycée pendant seulement 8 jours avant d’épouser un homme d’une trentaine d’années en 1968 ou 1969. La police pense que les jouets découverts dans sa tombe pourraient appartenir à un enfant né de la victime. Par ailleurs, les enquêteurs ont expliqué que la bague sur laquelle se trouvaient les lettres PMcG correspondait au nom de Patricia Kathleen McGlone. Il a également été révélé que le mari mystérieux de l’adolescente était lié au bâtiment où elle a été retrouvée morte.