Mort du général Jean-Louis Georgelin : chute en altitude, piste accidentelle… ce que l’on sait du drame

Le général Jean-Louis Georgelin, ancien chef des armées et responsable du chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, est décédé vendredi soir 18 août lors d’une randonnée dans les Pyrénées ariégeoises, a annoncé samedi le parquet. Foi à La Dépêche du Midi. Voici ce que nous savons du drame.

chute mortelle

« Le PGHM (peloton de gendarmerie de Haute-Montagne) est intervenu sur les pentes du Mont-Valier (…) et a découvert le corps d’un homme formellement identifié comme étant le général Georgelin », a indiqué un représentant du parquet de Foix à AFP, précisant que la piste accidentelle était privilégiée.

Le PGHM a été alerté par le gardien du refuge des Estagnous (2.246 m d’altitude), en contrebas du Mont-Valier, qui l’a informé qu’un randonneur n’était pas revenu, a indiqué le parquet, ajoutant que le général randonnait seul, selon le premier éléments de l’enquête. Alerté vers 20 heures, le peloton s’est rendu sur les lieux en hélicoptère depuis la section aérienne de la gendarmerie de Pamiers et a trouvé le général mort, selon la gendarmerie.

Contacté par La Dépêche du Midi, le Bureau des Guides des Pyrénées Ariègeoises indique que « ce secteur du Mont Valier n’est pas considéré comme particulièrement dangereux, mais il est technique et nécessite une vigilance en fonction de la météo et de l’état du randonneur ». C’est un endroit où « des accidents peuvent arriver et même à de très bons alpinistes ».

Patrick Laffont, maire de Bordes-Uchentein, commune près de laquelle s’est déroulé le drame, a confié à La dépêche avoir « rarement vu un accident mortel » dans ce secteur, « mais on a souvent des petits accidents comme des entorses aux chevilles ». Selon l’élu, le massif du Valier ne serait pas une zone très dangereuse. « Ce territoire est très fréquenté, il y a une centaine de passants. Tout le monde veut aller au sommet du Mont Valier, c’est le fameux sommet du Couserans. Ce secteur n’est pas particulièrement dangereux, je dirais même que « c’est le plus facile aux alentours . Bien sûr, on est en montagne, il faut être sportif car il y a 1 900 m de dénivelé », a rappelé Patrick Laffont.

Enquête ouverte

L’enquête est confiée à la brigade de recherche de Foix avec les constatations faites par le PGHM, selon la même source.

L’émotion dans la classe politique

La mort du général Georgelin provoque un grand émoi dans la classe politique. « Avec la mort du général Jean-Louis Georgelin, la Nation perd un de ses grands soldats. La France, un de ses grands serviteurs. Et Notre-Dame, l’artisan de sa renaissance », a salué Emmanuel Macron sur X (anciennement Twitter).

« Il ne verra pas Notre-Dame reconstruite, son dernier projet. La France perd un grand serviteur. L’armée perd un grand général », a écrit pour sa part le ministre des Armées Sébastien Lecornu.

« La disparition de Jean-Louis Georgelin laisse une profonde tristesse (…) Sa culture et sa droiture, son énergie et son engagement ont été exceptionnels », a ajouté le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a également présenté ses hommages, saluant « un homme d’autorité, très respecté », qui « avait su créer les conditions humaines et organisationnelles pour mener à bien la reconstruction de Notre-Dame ».