Il est impossible d’accéder au hameau du Haut-Vernet les derniers jours. Le maire du petit village niché dans la vallée du Bès a décidé d’interdire l’entrée aux curieux. La décision radicale entrée en vigueur dimanche 31 mars fait suite à la découverte de ossements d’Émile. Le crâne de l’enfant a été retrouvé par un randonneur non loin de la maison où il avait été aperçu avant de disparaître dans la nature.
Le rebondissement tragique l’affaire qui passionne les Français depuis l’été dernier ouvre la porte à une nouvelle enquête au long cours. De nombreuses questions se posent. Quelle est la cause du décès de l’enfant ? Les ossements retrouvés ont-ils été déplacés ? Si oui, y a-t-il eu une intervention humaine ? Des évaluations approfondies devraient permettre de clarifier les circonstances du drame dans les mois à venir.
Émile piégé ?
Cela fait presque une semaine que les enquêteurs passent au peigne fin le secteur « Auches »près d’un ruisseau, où une partie du cadavre du garçon a été exhumée à un peu plus d’1 km du hameau. « Les pentes sous l’Ubac sont importantes, avec une forte baisse d’altitude, et les ravines d’eau pour s’accumuler au fond et former ces fameux torrents. Cet endroit peut aussi être décrit comme étant escarpé et étroit. »décrit dans Figaro le président de la société de chasse Vernet, Stéphane Chevrier.
L’homme interrogé par nos confrères refuse de croire une erreur d’inattention lors des enquêtes. En d’autres termes, il accrédite la thèse du « déplacement » d’un point zéro à « cet endroit escarpé ». « Il est toujours desservi par une piste où circulent des 4×4, puis par un petit chemin qui permet de rejoindre le Haut-Vernet »argumente le chasseur.
Émile, victime d’une chute mortelle ?
Selon Stéphane Chevrier, le chemin à proximité duquel les ossements ont été retrouvés est régulièrement « fréquenté par les promeneurs ». « Que ce soit les chasseurs ou les cueilleurs de champignons qui parcourent également le coin, ils ne restent pas sur le chemin. Celui qui connaît ses ‘coins’ aux morilles au printemps et aux girolles en automne n’a pas besoin de sentiers. Celui-ci est capable aller partout, même pour endroits les plus inaccessibles et s’est retiré »précise-t-il.
Interrogé sur le paysage durant l’été, il décrit une vallée « très humide avec une végétation assez haute qui ne s’est installée qu’avec la neige » avec « des creux importants » dans sa partie supérieure. Selon lui, on peut donc « imaginer une chute dans l’un d’eux, peut-être mortel, et dites-vous que si les lieux n’ont pas été fouillés, il a pu s’abriter le corps avant que les eaux ne le déplacent plus tard ».