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Mort de Sergio Mendes, légende de la bossa nova qui a écrit le tube « Mas que nada »

L'artiste et musicien brésilien Sergio Mendes, photographié ici en 2020 à Los Angeles.
REBECCA SAPP / Getty Images via AFP L’artiste et musicien brésilien Sergio Mendes, photographié ici en 2020 à Los Angeles.

REBECCA SAPP / Getty Images via AFP

L’artiste et musicien brésilien Sergio Mendes, photographié ici en 2020 à Los Angeles.

DÉCÈS – Le Brésil pleure sa star. Le musicien et pianiste brésilien Sergio Mendes, légende de la bossa nova dans le monde entier, est décédé à l’âge de 83 ans à Los Angeles, a annoncé sa famille vendredi 6 septembre.

Sergio Mendes est « décédé paisiblement » jeudi à son domicile de Los Angeles, entouré de sa femme et de ses enfants, a indiqué sa famille dans un communiqué. « Ces derniers mois, sa santé avait été affectée par les effets d’un covid prolongé »elle a dit.

C’est en 1966 que Sergio Mendes connaît un succès international avec son album Sergio Mendes et le Brésil 66 et le fameux tube Mais quoi rienune adaptation d’une chanson de Jorge Ben. Depuis, il a enregistré plus de 35 albums et a tourné avec de grands artistes américains comme Frank Sinatra.

Connue dans le monde entier, la chanson Mais quoi rien avait également connu un regain de popularité en 2006, grâce à un trio inattendu avec sa femme… et les Black Eyed Peas.

« Repose en paix, cher génie  » a écrit sur Instagram Milton Nascimento, icône de la musique populaire brésilienne et l’une des premières célébrités à réagir à la mort de Mendes, saluant « de nombreuses années d’amitié, de collaborations et de musique ». Le trompettiste Herb Alpert, qui se trouve être le patron de son label, a également réagi à la nouvelle de sa mort sur Facebook, parlant de son  » frère d’un autre pays, est décédé tranquillement et paisiblement « .

«  C’était un véritable ami et un musicien extrêmement doué qui a fait connaître au monde la musique brésilienne dans toutes ses versions avec élégance et joie.  » écrit-il dans ce message d’adieu.

Source inépuisable

Lancé sur la scène brésilienne au début des années 1960, en pleine vague bossa nova, Sergio Mendes accède rapidement à la célébrité. Ses talents de pianiste et de compositeur d’arrangements suscitent l’intérêt d’António Carlos Jobim, référence dans le domaine.

Sa maîtrise du jazz impressionne et le saxophoniste américain Cannonball Adderley choisit son groupe, « Sexteto Rio »pour sauvegarder l’album « La Bossa Nova de Cannonball » en 1963. Tout au long de sa carrière, Mendes a continué à exploiter le filon inépuisable d’une musique captivante, dans laquelle il a habilement mêlé la cadence de la samba, le groove du jazz, les subtiles harmonies vocales de la bossa nova et le raffinement de la pop californienne.

Mais derrière le célèbre musicien et l’aspect commercial de ses chansons, parfois à la limite de« écoute facile »cache un artiste doté d’une grande spontanéité. « Les racines de ma musique sont brésiliennes. Au Brésil, nous avons une belle diversité culturelle et musicale, entre la musique de Bahia, de Rio de Janeiro, la musique classique, les rythmes d’Afrique »a-t-il rappelé dans un entretien à l’AFP en 2014.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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