L’émotion est vive à Châteauroux, après la mort du jeune Matisse, 15 ans, tué de plusieurs coups de couteau ce samedi 27 avril dans le quartier Saint-Denis. Son père, Christophe Marchais, propriétaire du restaurant Jeu 2 Goûts, a appelé sur Facebook à modifier sa photo de profil pour y inclure l’image d’une loutre ; un clin d’œil à son fils qu’il surnommait « ma grande loutre ». En signe de soutien, commerçants du centre ville de Châteauroux ont également affiché des photos de loutres dans leurs fenêtres.
« Ce n’est pas grand-chose, mais c’est quand même important : montrer qu’on est là »
L’idée de ces photos de loutres, à afficher dans les vitrines, est venue de deux commerçants. Karine Autissier, qui tient une bijouterie en centre-ville, et Nicolas Pernot, propriétaire du bar Sans chichi. Pour diffuser les photos à ses confrères commerçants, Carine peut compter sur l’aide de Valérie : « Ce n’est pas grand chose, mais c’est un peu de soutien quand même, et c’est le plus important : montrer qu’on est là« .
Valérie est venue avec sa fille, comme beaucoup de Castelroussins elle est particulièrement touchée par la mort de Matisse : « On est mamans (…) on se dit que ça aurait pu être le nôtre » Quoi. Ce matin quand je suis arrivée au travail c’était pareil, nous ne sommes que des femmes, et on s’est donné un petit conseil car on s’est toutes dit : ça aurait pu être le nôtre, on aurait pu être à la place des parents ».
Manon Klein
Une marche blanche organisée ce samedi
De nombreux commerçants du centre-ville jouent au jeu et affichent des images de loutres. Régis Tellier, propriétaire de l’hôtel Élysée, prend l’une des photos. Il participe également à cette action symbolique. « C’est une épreuve terrible, et le peu que nous pouvons faire ne soulagera rien, mais au moins nous montrons que nous sommes là et que nous sommes derrière eux.« . Régis Tellier ne s’arrêtera pas là, puisqu’il envisage également de participer au marche blanche en hommage à Matisseorganisé ce samedi 4 mai à Châteauroux : « Je n’aurais jamais imaginé, en le voyant à la télé, que je participerais un jour à une marche blanche. Je sais que je serai là, comme, à mon avis, des centaines et des centaines de personnes. Nous devons montrer que nous sommes unis dans ces moments-là. ».