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Mort d’André Boniface : « L’instant le plus douloureux de ma vie… » Quand l’ancienne gloire du XV de France perdait tragiquement son frère Guy

Mort d’André Boniface : « L’instant le plus douloureux de ma vie… » Quand l’ancienne gloire du XV de France perdait tragiquement son frère Guy

l’essentiel
Légende du XV de France, André Boniface nous a quitté ce lundi 8 avril. Ce dernier entretenait une relation très particulière avec son frère, Guy, également ancien rugbyman, décédé il y a plus de 50 ans.

On les appelait les « Boni »… Les frères Boniface ont marqué une époque. Coéquipiers à Mont-de-Marsan (où le stade porte aujourd’hui leur nom), ils ont également été ensemble en sélection entre 1960 et 1966. Véritable incarnation du « French Flair », expression utilisée pour honorer le panache du jeu français, la fratrie originaire des Landes, elle était éblouissante de talent et de solidarité.

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Décédé ce lundi 8 avril, André a pris plaisir à raconter les souvenirs de sa relation avec sa cadette de deux ans. Dans un mémoire intitulé « André Boniface, nous étions si heureux… » analysé par le journal Le Monde en 2006, on peut constater la grande complicité que cultivaient les deux frères.

« Pendant les hymnes, suivis du haka, Guy et moi étions côte à côte et nous nous serrions la main très fort. À ce moment-là, personne ne peut savoir à quel point il était fort, personne ne peut savoir ce qu’il représentait pour nous », a affirmé André, qui avait disputé 17 matches avec son frère en Bleu. Numéros 12 et 13 à l’arrière, les deux formaient l’une des paires de centres les plus emblématiques de l’histoire du XV de France.

Mais le soir du réveillon du Nouvel An 1968, Guy est plongé dans le coma suite à un accident de la route à Hagetmau. «Le moment où j’ai lâché sa main a été et reste le moment le plus douloureux de ma vie», a déclaré André lors de leur dernière entrevue à l’hôpital.

Une cicatrice – « la seule dans ma vie », a-t-il annoncé à L’équipe en 2016 – ancré dans la peau du frère aîné qui a vécu les 55 dernières années de sa vie, sans son « Siamois ».

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