Morbihan. Macron salue « l’esprit de sacrifice » au début des commémorations du Débarquement
Emmanuel Macron a salué mercredi « l’esprit de sacrifice » des libérateurs de la France en lançant trois jours de cérémonies pour les 80e anniversaire du débarquement allié en Normandie, qui réunira les principaux dirigeants occidentaux au moment où la guerre frappe à nouveau l’Europe.
« Je sais que notre pays est fort de sa jeunesse audacieuse, vaillante, prête au même esprit de sacrifice que ses aînés », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un premier hommage à Plumelec, dans le Morbihan. Aux unités d’élite d’aujourd’hui, représentées en nombre, il a ajouté « à mesure que les dangers augmentent », « vous nous rappelez que nous sommes prêts à faire les mêmes sacrifices pour défendre ce qui nous est le plus cher : notre terre de France et nos valeurs républicaines ». .
Le président a rendu hommage à la mémoire des maquisards bretons et des premiers parachutistes de la France Libre au sein des SAS, les forces spéciales britanniques, qui ont lancé dans la nuit du 5 au 6 juin l’opération Overlord pour ouvrir un nouveau front contre Adolf Hitler.
Le Débarquement du 6 juin, organisé dans le plus grand secret par les Américains, les Britanniques et les hommes du général de Gaulle, ouvrirait la voie à la libération de la France et à la défaite de l’Allemagne nazie, et donc à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Guerre.
Les anciens combattants à l’honneur
C’est à Plumelec que « est tombé le premier soldat français du Débarquement », le caporal Emile Bouétard, « jeune marin des Côtes-d’Armor » qui avait rejoint l’Angleterre, a rappelé Emmanuel Macron.
« C’était un de mes amis », a ajouté le colonel Achille Muller, le dernier des parachutistes français ayant participé à l’opération. Aux jeunes générations, cet homme de « 99 ans et demi » conseille de cultiver la « mémoire ». « Si la France était attaquée demain, ils devraient faire la même chose que nous », dit-il, béret rouge vissé sur la tête sous une très légère bruine.
Comme lui, les vétérans encore en vie sont à l’honneur lors de ces célébrations, d’autant qu’en raison de leur âge, ce sera le dernier grand rendez-vous auquel ils pourront participer. Des dizaines d’anciens combattants américains, canadiens et britanniques, dont certains ont participé à la « journée la plus longue », sont déjà arrivés en Normandie.
Zelensky invité, pas la Russie
Joe Biden est également arrivé en France mercredi matin. Jeudi, le président des États-Unis rejoindra les plages normandes pour la cérémonie internationale de commémoration du Débarquement. En sa présence, mais aussi auprès du roi Charles III, du chancelier allemand Olaf Scholz ou encore du chef de l’Etat italien Sergio Mattarella, le président français pourra afficher l’unité des Occidentaux alors qu’un conflit majeur frappe à nouveau l’Europe.
Symbole fort, le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera présent, alors que la Russie, invitée il y a dix ans, a été formellement exclue des cérémonies justement en raison de sa « guerre d’agression » contre l’Ukraine.
En marge de ces cérémonies, Joe Biden s’entretiendra avec son homologue ukrainien pour voir « comment nous pouvons continuer à approfondir notre soutien », a indiqué la Maison Blanche.