Moody's tire la sonnette d'alarme, l'abrogation de la réforme des retraites pourrait dégrader la note de la France
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Moody’s tire la sonnette d’alarme, l’abrogation de la réforme des retraites pourrait dégrader la note de la France

Moody’s tire la sonnette d’alarme, l’abrogation de la réforme des retraites pourrait dégrader la note de la France

L’abrogation des réformes, «  comme la libéralisation du marché du travail et la réforme des retraites « , pourrait avoir un impact négatif sur la note de la France, a prévenu mardi Moody’s. L’agence de notation, qui attribue actuellement la note Aa2 avec perspective stable, prévient que la perspective pourrait être abaissée à  » négatif » en fonction de l’impact des négociations politiques sur la trajectoire budgétaire ou de croissance.

Cependant, sans majorité claire, «  voter sur les lois sera certainement difficile « .  » Compte tenu des contraintes « auquel un gouvernement entièrement nouveau doit faire face », un nettoyage budgétaire par (une baisse) dépenses en 2025  » Est  » peu probable « , juge Moody’s. Une augmentation des revenus est également  » peu probable « .

Pression défavorable sur le crédit

Les résultats du scrutin sont défavorables à la capacité de la France à emprunter dans des conditions favorables, estime l’agence de notation. Chargée, comme ses homologues Fitch et S&P, d’évaluer la capacité des pays à rembourser leur dette souveraine, l’agence s’inquiète surtout de l’augmentation possible du coût des intérêts payés sur la dette.

 » Une diminution de l’engagement du gouvernement en matière de consolidation budgétaire accroîtrait la pression « défavorable au crédit », précise l’agence. Le taux d’intérêt à 10 ans de la France a peu évolué après le second tour des législatives, mais a augmenté plus fortement après le premier tour.

La note de la France serait « sous pression  » sans réduction du déficit

Lundi, l’agence de notation S&P Global avait déjà prévenu que la note de crédit de la France serait « sous pression « si le pays » n’a pas réussi à réduire son important déficit public « , estimant que la nouvelle Assemblée  » compliquer l’élaboration des politiques « .

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L’agence américaine avait dégradé la note de la France du troisième cran « AA » au quatrième « AA- » fin mai, quelques mois après l’annonce d’un déficit public bien plus élevé que prévu. Cette note, déjà dégradée récemment, serait à nouveau dégradée « sous pression si la croissance était significativement inférieure à nos projections pendant une période prolongée, ou si la France ne parvenait pas à réduire son important déficit budgétaire  » et que le poids des intérêts de sa dette s’envolait, indique l’agence de crédit dans un bulletin post-électoral.

Pour S&P, le vote « (était) susceptible de compliquer l’élaboration des politiques  » Et  » crée une incertitude sur les détails de la stratégie de politique économique et budgétaire  » de la France dans les prochains mois. Le budget 2025, qui doit être établi d’ici le début de l’automne, «  Cela donnera une indication de la volonté du nouveau gouvernement de réduire les importants déficits budgétaires de la France et de se conformer aux règles budgétaires de l’UE « , avait-elle prévenu. Mais l’agence avait estimé que le gouvernement qui sortirait des négociations  » aura du mal à mettre en œuvre des mesures politiques significatives « , parce qu’être menacé » persistant » de la censure.

Les finances publiques, grandes perdantes des législatives

L’instabilité politique qui secoue la France depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin a amplifié les risques de marasme pesant sur les comptes du pays, déjà malmenés par la « crise économique ». quel qu’en soit le prix » déployées face aux crises.

 » Cette dissolution a apporté une crise « , explique Lisa Thomas-Darbois, directrice adjointe des études françaises à l’Institut Montaigne. Les finances publiques ne sortiront pas a priori gagnantes de cette situation « , a-t-elle ajouté à l’AFP,  » sachant que nous nous dirigions déjà vers un automne budgétaire compliqué « .

Réduire une dette qui avait atteint près de 3.160 milliards d’euros fin mars (près de 111% du PIB), ramener à la limite européenne de 3% du PIB d’ici 2027 un déficit public qui avait glissé à 5,5% l’an dernier… L’espoir s’éloigne désormais de voir ces indicateurs se redresser, objectif que le gouvernement sortant avait placé au cœur de sa stratégie budgétaire, avec des dizaines de milliards d’euros d’économies.

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