Le club de football de Montpellier a exigé ce jeudi que deux de ses supporters, accusés d’être responsables du lancement d’un pétard depuis les tribunes en direction du gardien de Clermont-Ferrand en octobre dernier, lui versent plus d’un demi-million d’euros de réparations.
Le procureur a requis six mois de prison avec sursis pour le premier et 200 heures de travaux d’intérêt général pour le second. Pour les deux, il a également demandé une interdiction de stade pendant trois ans, accompagnée d’une obligation de se présenter à la police lors des matches du MHSC. Clermont réclamait 4 000 euros pour son gardien et 36 000 euros pour les frais occasionnés par son déplacement supplémentaire.
La rencontre entre le MHSC et Clermont le 8 octobre, pour le compte de la 8e journée de Ligue 1, a été définitivement arrêtée à la 91e minute après qu’un puissant pétard a explosé tout près du gardien du club visiteur, Mory Diaw, alors que Montpellier menait 4-2. Le gardien auvergnat, international sénégalais, a été évacué sur civière.
Des montants jugés disproportionnés
Le club s’est également vu retirer un point au classement par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP). A l’audience de mardi, l’avocat du MHSC a chiffré le préjudice du club à 515 000 euros : 18 000 euros pour l’organisation d’une « rejouer » à huis clos, 13 000 euros pour la fermeture partielle d’une tribune lors de deux matches et surtout 484 000 euros pour compenser des droits TV que le club n’a pas perçu en glissant d’une place au classement de Ligue 1 après cet épisode, les droits étant répartis selon au classement. Le tribunal rendra sa décision le 16 mai.
La défense des deux hommes a vivement contesté les sommes réclamées, jugeant « disproportionné » Et » délirant « . Ils » reviendrait à les condamner à travailler toute leur vie pour rembourser le club « , a déclaré l’un des avocats.