Ligue 1 (11e journée). Montpellier – Stade Brestois : 3-1
Dans l’Hérault, l’interlude européen enchanté a laissé place à un retour sur terre des plus brutaux. Sans rythme, sans idée, ce Stade Brestois était méconnaissable sur le terrain de la lanterne rouge de L1. Et si les hommes d’Eric Roy se subliment en Europe semaine après semaine, ils ne peuvent pour le moment aspirer à rien d’autre que rester en championnat. Pourtant, jusque-là, la gestion de la Coupe d’Europe après les matches avait été parfaite. A Montpellier, la série a connu une fin violente.
A trois points de la place de barrage
«Il y a une urgence, une très grande urgence», a déclaré Éric Roy, avec une légère pointe d’ironie. Il va falloir retrouver la forme dans ce championnat. »
Car le classement est implacable. L’équipe du Finistère ne se retrouve plus qu’à trois points de la place pour les barrages et compte déjà six défaites, soit une de moins que sur l’ensemble de l’année dernière. A ce rythme-là, le Stade Brestois finira par compter autant de points en Ligue des Champions (10) qu’en Ligue 1 (13).
Pourtant, cette semaine à Brest, on a répété de ne pas prendre ce match à la légère malgré la crise des résultats montpelliérains. Sauf que le début de match breton a été à l’opposé de ce qui a été dit. Les Brestois ne pouvaient guère faire pire en encaissant l’ouverture du score très tôt sur un penalty évitable (4e), puis en prenant le but du break sur un coup franc (12e) où le ballon traversait le mur.
En seulement 15 minutes, les Brestois avaient réussi à redonner confiance à une équipe qui n’avait plus gagné depuis la 5e journée, qui ne comptait que quatre points après dix journées, et avait déjà encaissé 30 buts.
«Tous les ingrédients pour faciliter leur travail»
« Ils ont mis tous les ingrédients pour faire un bon match et nous avons mis tous les ingrédients en début de match pour leur faciliter la tâche », a déploré l’entraîneur brestois.
Avec une faible intensité, très peu de récupérations hautes et un manque d’idées offensives, le Stade Brestois a fait le contraire de tout ce qui fait habituellement sa force.
Et le nouveau gros turnover n’a, cette fois, pas souri aux Brestois. Les habituels « finisseurs » n’étaient pas au rendez-vous et la défense, notamment sur les ailes, a pris l’eau, comme sur le troisième but de Montpellier (85′) qui concluait une prestation très décevante. « Il est évident que nous encaissons trop de buts. C’est quelque chose qu’il va falloir régler rapidement, car on ne peut pas se permettre de marquer quatre buts pour gagner un match», a soufflé Éric Roy. Dimanche, la faillite était à la fois collective et individuelle. La pause devrait ainsi permettre aux corps et aux chefs d’une équipe qui semble en avoir bien besoin de se reposer.