Comme son prédécesseur, le nouveau Premier ministre a réservé sa première sortie à une visite dans un hôpital. Mais sa démarche est encore pire que ce que l’on a pu voir ces dernières années. Dans un déni total de la situation critique de l’hôpital, qui se meurt par manque de moyens financiers et humains, il annonce qu’il faudra continuer à faire plus avec moins. Monsieur Barnier, vous êtes le père de l’austérité puissance deux, vous ne parlez que de dette et de la nécessité de faire des économies. Mais si, comme vous le dites, « tu es d’en bas »il faudra ouvrir les oreilles et écouter ce que nous expliquent tous les professionnels de santé (de la CGT aux directeurs d’hôpitaux) : le problème de l’hôpital aujourd’hui n’est pas celui des dépenses, mais celui des recettes. La Fédération hospitalière de France, représentation institutionnelle des hôpitaux qu’on ne peut accuser d’être de gauche radicale, demande une augmentation budgétaire de 6% pour 2025 simplement pour assurer le fonctionnement continu des hôpitaux et des Ehpad qui accumulent d’année en année des déficits faute de budgets suffisants.
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