VIDÉO – Chaque semaine, nos critiques cinéma commentent un film sorti en salles. Aujourd’hui, le biopic de Charles Aznavour, dont Marie Sauvion et Samuel Douhaire n’épargnent pas grand chose.
Publié le 26 octobre 2024 à 11h00
Comment raconter Charles Aznavour, ses soixante-cinq ans de carrière, ses près de huit cents chansons et ses environ cent quatre-vingts millions de disques vendus dans le monde ? Et que dire de ses centaines de concerts et de ses rôles au cinéma ? Tous ? C’est le (mauvais) pari que font Grand Corps Malade et Mehdi Idir, les directeurs de Monsieur Aznavour.
« Ce film veut tout raconter mais ce qui manque cruellement c’est une vision », tranches Marie Sauvion. A tout (et trop) vouloir retracer, le film est « une succession de sketchs qui se succèdent sans aucun point de vue, hormis celui très officiel de la famille Aznavour », complète Samuel Douhaire. Car ce sont les ayants droit qui ont supervisé la réalisation de ce film.
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« Le film emprunte le pire chemin, qui est celui de l’imitation : on reconnaît un peu Aznavour et on reconnaît beaucoup Tahar Rahim », souligne Marie Sauvion. « Et pourtant, Dieu sait qu’on aime cet acteur Télérama, rappelle Samuel Douhaire. C’est un gros travailleur, il a mis beaucoup d’efforts dans ce rôle, mais on ne voit jamais Aznavour, on voit toujours Tahar Rahim imiter Aznavour, et il ne le fait vraiment pas bien. »
