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Monkeypox : en Occitanie, « nous sensibilisons les secouristes et les médecins, il faut consulter en cas de fièvre et d’éruptions cutanées »

Monkeypox : en Occitanie, « nous sensibilisons les secouristes et les médecins, il faut consulter en cas de fièvre et d’éruptions cutanées »

Alain Makinson, infectiologue au CHU de Montpellier et président du Corevih, le comité de coordination de la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH en Occitanie, appelle à la vigilance des urgentistes et des médecins généralistes, déjà en première ligne en 2022.

Infectiologue au CHU de Montpellier, Alain Makinson, président du Corevih Occitanie (Comité de coordination de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH), n’a pas attendu l’avertissement du Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal, qui a placé le système de santé français à l’arrêt le 16 août. « état d’alerte maximale » face à la menace de la variole du singe.

« On organise des choses, on sensibilise les secouristes et les médecins, et il faut consulter si on a de la fièvre et des boutons. » indique l’infectiologue.

Il rappelle que les professionnels de santé avaient déjà fait face à l’épidémie de 2022, qui avait touché 4 272 personnes en France. « Nous avons eu une cinquantaine de cas au CHU de Montpellier, certains étaient graves et surtout très douloureux, nécessitant le recours à la morphine, mais nous n’avons eu aucun décès. »souligne le médecin. Pas de décès en France non plus.

Les consultations téléphoniques étaient alors privilégiées pour éviter tout contact, pour éviter tout risque de contagion : « Nous avons été prudents, il n’y a pas eu de panique. Nous portions une blouse, des gants et un masque FFP2 pour assurer le prélèvement des échantillons. »le médecin se souvient. Le diagnostic est posé par une analyse de biologie moléculaire.

A la fin de l’épidémie de Covid, il n’était pas nécessaire d’ouvrir des unités dédiées.

« Il y aura des cas »

Pour lui, l’arrivée d’un nouveau variant plus dangereux ne change pas radicalement la donne : « Le Dr Boulle a contacté les secours il y a plusieurs jours, nous lançons l’alerte. Nous allons organiser des webinaires pour les médecins généralistes, et nous travaillons avec les associations. »précise le médecin, conscient que le risque de transmission est néanmoins bien présent : « Il y aura des cas. »

Sans risque, selon lui, d’une épidémie de l’ampleur du Covid : « Avec le Covid, quand on savait qu’on était contagieux deux jours avant les premiers symptômes, on comprenait qu’on était « cuit ». Pour le Mpox, on n’est pas dans cette configuration, mais on reste contagieux quinze jours après l’apparition des taches ».

Le contexte est également très différent de celui de l’Afrique : « La surmortalité est de 4 à 5 % avec ce nouveau variant, mais là, on ne diagnostique que les cas graves. »

Il rappelle que le vaccin « très bien toléré »avait été une arme efficace il y a deux ans. Qu’un traitement, « Proposé uniquement à l’hôpital »est également disponible. Et « Nous avons des armes que nous n’avions peut-être pas auparavant. »

En 2022, « La vaccination à grande échelle a contribué à freiner la propagation » la progression des cas.

La variole se transmet par la peau, dès l’apparition des taches. « De nombreuses transmissions sont liées à la sexualité »souligne Alain Makinson.

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