Mondial de l’Automobile de Paris : Renault présente sa nouvelle 4L, un SUV électrique
Renault continue de piocher du rayon ses grands succès, puis de dépoussiérer les icônes. Après la R5, voici la R4, que tout le monde continue d’appeler 4L. En effet, avec ses 8 millions d’exemplaires vendus dans 100 pays, ses versions pour la ville et pour la campagne, la 4L reste l’un des plus gros best-sellers de Renault. Elle a même équipé les PTT, France Télécom, EDF ou encore la gendarmerie.
Il y a deux ans au Mondial de l’Automobile de Paris, le concept-car Renault 4ever Trophy annonçait cette future 4L électrique. Cette fois, il s’agit bien de la version de série, qui arrivera chez les concessionnaires Renault en 2025.
Attention, les amoureux de ses lignes sont prévenus, la nouvelle 4L électrique ne ressemble plus au modèle historique. « Renault 4 est de retour, mais sans être nostalgique », prévient d’emblée la marque. La calandre reçoit par exemple un contour et un logo lumineux, tandis qu’à l’arrière, les feux, toujours en trois parties, retrouvent une nouvelle vie, avec une signature LED distinctive.
Longue de 4,14 m, la 4L se situe entre une Clio (9 cm plus petite) et un Captur (9 cm plus grand). Gilles Vidal, directeur du design de Renault, promet également « de nombreux détails sophistiqués et technologiques qui en font une citadine contemporaine alliant raffinement et audace. » Quant au prix, il n’a pas encore été communiqué.
Sept teintes disponibles
La Renault 4 bénéficie ainsi de tous les services connectés de Google grâce au système multimédia OpenR Link, mais aussi de l’avatar Reno, nouveau compagnon du quotidien. Le directeur scientifique de Renault, Luc Julia, ingénieur star de la Silicon Valley, pape de l’intelligence artificielle et co-créateur de Siri, l’outil de commande vocale d’Apple, a développé ce petit bonhomme en forme de losange qui vous aidera à optimiser la conduite de la voiture.
Côté couleur, le nouveau venu se déclinera en sept teintes. Enfin, comme son ancêtre, la 4L 2024 proposera un toit ouvrant en toile, désormais électrique. Pour un clin d’œil, la pointe du levier de vitesses au volant ressemble à un tube de rouge à lèvres.
La 4L fera-t-elle de l’ombre à sa grande sœur, la nouvelle R5 électrique, présentée en début d’année, standard de la nouvelle industrie automobile française ? Si le succès est au rendez-vous, oui, « mais Renault pourra alors se féliciter d’avoir un problème de riche », s’amuse un cadre du groupe.
Un modèle Made in France
Plus grande et orientée SUV, la 4L ne rentre pas dans la même catégorie que la R5 E-Tech, mais les deux véhicules devraient néanmoins rivaliser. « Il y a tellement d’attente, le risque c’est aussi de décevoir », s’inquiétait, de son côté, un ingénieur, à quelques jours du lever de rideau.
Le groupe Renault a choisi de produire sa 4L en France. La voiture sera assemblée à l’usine de Maubeuge (Nord), son moteur fabriqué à Cléon (Seine-Maritime), et sa batterie produite à partir de mars 2025 à Douai (Nord). 75% des fournisseurs sont situés dans un rayon de 300 km.
La 4L utilise également 26,4 % de matériaux issus de l’économie circulaire, dont du métal, du verre et 41 kilos de polymères recyclés réutilisés sous les portes, dans les moquettes de l’habitacle et du coffre. Faire du nouveau avec du vieux… c’est un peu le résumé de son come-back finalement. La R5, la 4L, puis l’année prochaine, la Twingo, la vague néo-rétro déferle sur la gamme Renault.