L’été n’est pas terminé, mais la Ligue 1 fait déjà son retour vendredi, avec un match entre Le Havre et le PSG pour lancer cette nouvelle saison.
Publié
Temps de lecture : 5 min
Après un été chargé d’émotions, marqué par deux semaines olympiques intenses, la saga de la Ligue 1 reprend déjà ses droits, vendredi 16 Août. Un championnat qui a eu beaucoup de mal à trouver des diffuseurs (huit matches par semaine sur DAZN, le neuvième sur beIN Sports) et qui a perdu sa star Kylian Mbappé. Mais la saison qui s’ouvre s’annonce indécise à tous les niveaux. Franceinfo : sport revient sur les forces en présence sur la ligne de départ.
Titre : Le PSG favori, l’OM pourrait surprendre
Triple tenant du titre, sacré dix fois en douze ans, le Paris Saint-Germain est, sans surprise, le grand favori pour remporter le titre de champion de France. 1. Pour cela, il leur faudra toutefois apprendre à vivre sans Kylian Mbappé, parti au Real Madrid au début de l’été. Pour le remplacer, les dirigeants parisiens n’ont – pour l’instant – pas attiré de grande star. Le PSG a simplement ajusté son effectif avec les arrivées du milieu portugais Joao Neves, du défenseur équatorien Willian Pacho et du gardien russe Matvey Safonov.
Si le PSG de Luis Enrique va donc miser sur la continuité, ce n’est pas le cas des autres prétendants. Privé de Coupe d’Europe cette saison, l’Olympique de Marseille a une nouvelle fois tout changé cet été. En parvenant à attirer Roberto De Zerbi sur son banc, le club phocéen a frappé fort. La seule présence de l’Italien a permis de sécuriser l’arrivée de plusieurs belles recrues à l’OM, à tel point que si le jeu prôné par l’entraîneur italien décolle, Marseille pourrait profiter de son calendrier léger pour jouer le titre.
Au sud, toujours, l’AS Monaco pourrait aussi créer la surprise. Deuxième du PSG la saison dernière, les Monégasques misent sur la continuité, avec un mercato assez calme pour l’instant. Pour leur dernier match de préparation, ils ont battu le FC Barcelone (3-0). C’est plus flou pour l’Olympique lyonnais, qui espère surfer sur son incroyable fin de saison dernière. Qualifié sur le gong pour la Ligue Europa, l’OL pourrait laisser quelques plumes dans ses soirées européennes jeudi. Mais en faisant feu de tout bois sur le mercato, notamment avec l’arrivée de Georges Mikautadze, les Lyonnais ont construit un effectif taillé pour jouer les premiers rôles.
Course vers l’Europe : Nice, Rennes et Lille en train
Derrière les supposés gros calibres, qui espèrent se partager les quatre places qualificatives pour la Ligue des Champions, la densité du tableau pourrait offrir une saison à couper le souffle. C’est là toute la beauté de la Ligue 1, magnifié la saison dernière par le Stade Brestois, imprévisible troisième du championnat. Si l’on ne se risque pas à prédire une telle surprise, plusieurs clubs pourraient se hisser en haut du tableau.
A commencer par Lille. Quatrièmes la saison dernière après un sprint final palpitant avec Brest, les Dogues semblent les mieux armés pour taquiner le PSG, l’OM, Lyon et l’AS Monaco. Pour cela, ils devront digérer leur barrage de Ligue des champions (contre le Slavia Prague ou l’Union Saint-Gilloise), puis réussir à enchaîner matches nationaux et européens. Après avoir perdu son entraîneur, Paulo Fonseca, parti à l’AC Milan, le LOSC a misé sur Bruno Genesio pour aller décrocher une nouvelle qualification européenne.
Autres candidats aux 5e et 6e places, qualificatifs pour l’Europa League et l’Europa Conference League : Le Stade Rennais et l’OGC Nice. Les Bretons, comme l’OM, n’ont plus de Coupe d’Europe à disputer cette saison et entament un nouveau cycle. Les Niçois, de leur côté, ont misé sur Franck Haise pour passer à la vitesse supérieure, après leur cinquième place la saison dernière. Sur la Côte d’Azur, le nouvel entraîneur aura la lourde tâche d’amener le club en Ligue des champions, un exploit qu’il a réussi avec le RC Lens. Les Artésiens, de leur côté, risquent de rentrer dans le rang, alors qu’une cure d’austérité a été décrétée par les dirigeants sang et or.
Entretien : tout le monde peut perdre sa place
D’habitude, il est assez évident de commencer par les promus lorsqu’on évoque les relégations potentielles en fin de saison. Pourtant, cette année, les trois nouveaux venus font plutôt bonne figure. Auxerre et Angers, respectivement 1er et 2e du championnat 2 la saison dernière, ont ainsi réussi à monter en Ligue 1 seulement un an après leur relégation, tout en écrasant le championnat.
Quant au troisième promu, il s’agit de l’AS Saint-Etienne, qui a survécu aux barrages de fin de saison avant de battre le FC Metz en barrages. Si le poids de l’histoire d’un club ne pèse pas sur le terrain, l’ASSE et ses 10 Les titres de champion de France n’ont pas les caractéristiques d’un promu classique. Rehaussé financièrement par ses nouveaux propriétaires, le club du Forez devrait pouvoir assurer un retour assez serein dans l’élite.
La sérénité, en revanche, est un sentiment que le FC Nantes n’a plus connu depuis longtemps. Les Canaris devraient une nouvelle fois lutter pour ne pas tomber du nid, tout comme Le Havre et Strasbourg. Toulouse et Reims semblent plus à l’abri, même si un accident n’est pas à exclure. En revanche, le Stade Brestois pourrait être en danger. Après une saison historique, les Bretons disputeront la Ligue des champions et son nouveau format avec huit matches de poules au lieu de six. Pourtant, plusieurs précédents montrent qu’un tel exploit peut parfois précipiter la chute d’un club, à l’image d’Auxerre, 3e du championnat en 2010, relégué deux ans plus tard et qui a mis une décennie à revenir dans l’élite.