Dans une autre journée marquée par une envolée de buts, les clubs français ont largement tenu leur place, tandis que les clubs espagnols ont pris le dessus sur les allemands.
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Cinquante et un buts en 16 matches, soit une moyenne de 3,2 par match. La troisième journée de Ligue des Champions a offert du spectacle. Mardi, c’est l’inefficacité du PSG et la folle remontée du Real Madrid qui ont occupé le devant de la scène. Mercredi, Lille et Brest ont fait honneur au football français, tandis que le Barça prenait enfin sa revanche face au Bayern et que Manchester City enchaînait un 26e match sans défaite en C1, un record.
Lille, grande d’Espagne
Le Real et maintenant l’Atlético. Lille n’en finit plus de surprendre en Ligue des Champions. L’équipe de Bruno Genesio s’est imposée de manière presque inattendue sur le terrain des Colchoneros (3-1), mercredi soir. Comme touchés par la grâce, les Dogues ont dégoûté les hommes de Diego Simeone. Mené dès la huitième minute après une erreur du novice Ousmane Touré, sanctionné par Julian Alvarez, Lille semblait se diriger vers une défaite logique. Mais les coéquipiers d’Antoine Griezmann ont beaucoup gâché. Le club nordiste restait dans le match et finissait par égaliser sur une frappe lointaine de l’entrant Edon Zhegrova (61e).
La rencontre vire à l’improbable lorsque Jonathan David donne même l’avantage sur un penalty généreux (74e). En face, l’Atlético de Madrid a continué à pousser mais a fini par boire le calice jusqu’à la lie, avec un troisième et dernier but lillois signé David, une nouvelle fois (89e). Un exploit de plus sur la scène européenne pour Bruno Genesio, tueur de Pep Guardiola, Carlo Ancelotti, José Mourinho et désormais Diego Simeone. Un seul entraîneur avait déjà réalisé cette performance : Jürgen Klopp.
Paris-Brest, deux nuls aux saveurs bien différentes
Opposés au PSV et au Bayer Leverkusen, le PSG et le Stade Brestois ont tous deux été tenus en échec, malgré des fortunes très différentes. Quasiment obligés de s’imposer avant d’entamer un calendrier très chargé dans la compétition (Manchester City, Atlético de Madrid, Bayern Munich), les Parisiens ont une nouvelle fois été trahis par leur inefficacité offensive (1-1). Longtemps incapables de marquer, avant même d’être menés, les joueurs de Luis Enrique ont finalement arraché le nul grâce à Achraf Hakimi, tandis qu’Ousmane Dembélé et Bradley Barcola n’ont cette fois pas enfilé leur costume de sauveur.
Quant à Guingamp et Roudourou, Brest a fait bien meilleure impression. En allant chercher un nul inattendu au coup d’envoi face aux champions d’Allemagne en titre (1-1). Dominés en début de match, jusqu’à être menés après un but de l’inévitable Florian Wirtz, les Bretons ont peu à peu relevé la tête. En égalisant grâce à un très joli but de Pierre Lees-Melou d’abord, puis en dominant concrètement les Allemands.
L’Europe redonne le sourire à Monaco
Vainqueur du Barça lors de la première journée mais coincé à Zagreb lors de la deuxième, l’AS Monaco a repris sa marche en avant face à l’Étoile Rouge de Belgrade, au Stade Louis II (5-1). Avec sept points, les Monégasques sont même au pied du podium au classement provisoire de la phase de championnat. Dans un match marqué par le but exceptionnel de Wilfried Singo, les joueurs deAdi Hütter a assumé son statut sans crainte.
En leader, Takumi Minamino a inscrit un doublé, tandis que Breel Embolo a enfin débloqué son compteur cette saison. Le penalty concédé par Thilo Kehrer alors que le score n’était que de 1-0 n’a finalement eu aucune influence, lorsque Maghnes Akliouche a une nouvelle fois fait étalage de son talent. Monaco avance sereinement dans cette phase de Ligue, avant de se déplacer à Bologne.
Vinicius et le Real Madrid époustouflants, le Barça déroule
On pensait que le champion en titre avait subi un deuxième revers consécutif, trois semaines après celui subi à Lille. Mené 2-0 par le Borussia Dortmund, dans un remake de la finale de l’édition précédente, l’équipe de Carlo Ancelotti a fini par se réveiller à l’heure de jeu. Et quel réveil ! En une demi-heure, les Madrilènes ont inscrit cinq buts. Cité parmi les favoris au Ballon d’Or, l’insaisissable Vinicius Junior a inscrit un triplé (63e, 86e, 90e). Son deuxième était la conclusion d’une course solitaire de 70 verges.
Titulaire et présent sur le terrain jusqu’au temps additionnel, Kylian Mbappé s’est montré actif, remettant notamment la passe décisive pour la réduction du score signée Antonio Rüdiger (60e). Aucun but en revanche pour lui. Opposé au Bayern Munich à Montjuic, le FC Barcelone a impressionné, Raphinha en premier lieu. Auteur d’un triplé, le Brésilien a écarté quasiment à lui seul l’équipe entraînée par Vincent Kompany, qui menait déjà 3-1 à la pause. Malgré une décision arbitrale controversée sur le deuxième but catalan, les Barcelonais ont impressionné et, avec un tel niveau de jeu, se sont posés en candidats crédibles à la victoire finale.