Santé

« Mon rapport de prévention » : ce que l’on sait de ce nouveau dispositif de consultation gratuite qui concerne 21 millions de Français

Près de 21 millions de Français sont invités à prendre rendez-vous avec un professionnel de santé, dans le cadre du nouveau dispositif gratuit « Mon bilan prévention ».

Habitudes de vie, addictions, dépistage : 21 millions de Français sont invités depuis lundi 9 septembre 2024 à prendre rendez-vous avec un soignant – médecin, sage-femme, infirmier ou pharmacien – pour réaliser gratuitement un « bilan de prévention », un nouveau dispositif déployé par les autorités sanitaires, qui lancent lundi une campagne de communication publique.

Quel âge faut-il avoir pour en bénéficier ?

Pour en bénéficier, il faut faire partie de l’une des quatre tranches d’âge ciblées : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, ou 70-75 ans, rappellent dans un dossier de presse conjoint le gouvernement, l’Assurance maladie, la Mutualité sociale agricole et Santé publique France.

Ces « âges clés » correspondent à des moments où il convient de repérer certaines difficultés, comme des problèmes de santé mentale à l’entrée dans la vie active ou étudiante, l’apparition de maladies chroniques (cancer, diabète…), ou encore le risque de dépendance, de perte d’autonomie et d’isolement.

Annoncé en 2022 et initialement attendu pour début 2024, ce dispositif testé dans les Hauts-de-France a finalement été généralisé en juin, mais n’a pas encore trouvé son public.

« Sensibiliser aux comportements sains »

Il vise à « sensibiliser, tout au long de la vie, aux comportements favorables à la santé », dans un contexte de vieillissement de la population et d’explosion des maladies chroniques qui pèsent sur les finances du système de santé.

Concrètement, l’assuré concerné prend rendez-vous avec un médecin, une sage-femme, une infirmière ou un pharmacien de son choix – qui doit être « volontaire » – pour un « bilan de prévention » d’une durée de 30 à 45 minutes.

Il remplit un auto-questionnaire adapté à son âge, comprenant des questions sur son parcours, ses habitudes (alimentation, activité physique, conduites addictives…), ses éventuels symptômes, son état mental, d’éventuelles situations de violences vécues, notamment intrafamiliales ou professionnelles.

Un « plan de prévention personnalisé »

Lors du rendez-vous, le professionnel « hiérarchise les risques », propose des changements de comportement, des analyses possibles et, si nécessaire, oriente le patient vers un traitement. Un « plan de prévention personnalisé » est établi et transmis au médecin traitant.

L’aidant est rémunéré 30 euros (31,50 à l’étranger), entièrement pris en charge par l’assurance maladie. Dans certaines situations particulières, il peut facturer un acte supplémentaire, par exemple un frottis, un examen clinique ou un acte de vaccination.

Pour faire connaître le dispositif, les autorités sanitaires déploient depuis lundi 9 septembre une campagne de communication multimédia (affichage, spots télévisés, radio, kits de communication à destination des professionnels).

Quelque 13,7 millions de Français seront directement invités par mail par l’Assurance maladie et la MSA.

Des actions spécifiques doivent également être déployées en direction des populations vulnérables et éloignées des soins.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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