Il y a des séries qui passionnent les abonnés de la plateforme Netflix et c’est le cas de Mon petit renne révélé il y a deux semaines. Il raconte l’histoire de Donny, un jeune barman et comédien dont la vie change du jour au lendemain. Ce dernier offrira une tasse de thé à Martha, une cliente du pub dans lequel il travaille. La jeune femme va devenir sa plus grande fan mais aussi son harceleur. Pendant cinq ans, Donny va vivre un véritable enfer. En effet, Martha va s’y coller de différentes manières. Elle va d’abord inonder sa boîte mail, rendre visite à ses proches mais aussi intimider la petite amie de Donny. Une série qui plonge le spectateur dans un univers psychologique très difficile.
Le personnage principal Donny est interprété par Richard Gadd, le créateur de la série, dans laquelle il joue lui-même. En effet, il s’agit d’un récit autobiographique qui connaît un grand succès depuis sa sortie. Richard Gaad vit aujourd’hui un véritable tourbillon médiatique puisque cette émission attise la curiosité des téléspectateurs. S’il a voulu raconter son histoire, c’est notamment pour mettre en avant des sujets importants. « Le harceleur est généralement décrit comme un méchant, mais j’avais l’impression qu’il était une personne vulnérable qui ne pouvait vraiment pas s’arrêter et qui, pour une raison ou une autre, croyait à la réalité qu’elle avait construite dans sa tête », s’est-il confié dans les colonnes de Variety.
Richard Gadd : un homme harcelé qui raconte son histoire
Beaucoup de gens ont déjà vécu la situation de Richard Gadd. Avec sa série, le réalisateur a voulu avoir un objectif bien précis : « Je veux dire, c’est une maladie mentale et c’est ce que je voulais montrer », dit-il avant de continuer : « J’ai vu quelqu’un pour qui j’avais pitié. » Lors de l’écriture de la série, Richard Gadd a dû adapter certaines séquences, par exemple « des raisons artistiques et juridiques ». Cependant, il assure que l’histoire est « émotionnellement vraie à 100 % » concernant ce dont il a été victime. Avec cette fiction, le réalisateur a voulu mettre en lumière une maladie mentale souvent très mal perçue et jugée. « Martha fait de mauvaises choses dans la série, mais je veux penser que parfois tout vient de cette blessure. »il a dit.
Richard Gadd a été victime d’une jeune femme devenue obsédée par lui. Après lui avoir servi une tasse de thé, ce dernier lui envoya, pendant plus de trois ans, 41 000 emails, 350 heures de messages vocaux, 744 messages sur X, 46 messages sur Messenger et 106 pages de lettres. Elle l’a également suivi à tous les spectacles et s’est rendue à son domicile à plusieurs reprises. Après deux ans et demi d’enfer, Richard Gadd a pu obtenir une ordonnance de ne pas faire. Il précise cependant qu’il « j’ai vu une personne qui n’allait pas bien, qui avait besoin d’aide »a-t-il assuré.
Richard Gadd : quand la fiction devient réalité
Avec cette série, Richard Gadd a a révélé son histoire personnelle. Il n’a cependant pas été le seul à attiser la curiosité des téléspectateurs. En effet, l’intérêt généralisé a poussé les internautes à générer une vague de haine contre les personnes réelles représentées dans cette fiction. Parmi eux, son harceleur et son violeur. De nombreux abonnés ont réussi à les identifier et à leur adresser des messages désobligeants. Richard Gadd a dû s’exprimer sur son compte Instagram pour demander aux téléspectateurs de cesser leur harcèlement. « Les gens que j’aime, avec qui j’ai travaillé et que j’admire – y compris Sean Foley – sont injustement pointés du doigt. S’il vous plaît, ne spéculez pas sur l’identité des vraies personnes. » il a écrit avant de rappeler : « Ce n’est en aucun cas le but de notre série. »
