Aller à contre-courant. Un Français ressort grand gagnant des paris sur l’élection présidentielle américaine réalisés sur le site Polymarket. Après la réussite de ses paris colossaux sur la victoire de Donald Trump à hauteur de plusieurs millions d’euros, il pourrait réaliser près de 50 millions de dollars de bénéfices (environ 46 millions d’euros), détaille le Wall Street Journal ce mercredi 6 novembre.
En quelques semaines, celui qui se fait appeler Théo a misé pas moins de 30 millions de dollars (28 millions d’euros) sur une victoire de Donald Trump. Le tout en répartissant son argent sur plusieurs questions : « Trump gagnera-t-il l’élection présidentielle ? », « Trump remportera-t-il le vote populaire ? » ou « Trump remportera-t-il les élections en Pennsylvanie ? « .
Un ancien commerçant qui se dit « riche »
L’homme est un ancien trader, qui a ouvert plusieurs comptes sous des pseudos tels que « Fredi9999 », « Theo4 », « PrincessCaro » et « Michie », rapporte le Wall Street Journal. Pour préserver son anonymat, il se présente comme l’un de ses comptes de paris. L’homme, dont l’âge est inconnu, a communiqué par email à de nombreuses reprises avec des journalistes du quotidien économique américain. Il se décrit à eux comme un « riche Français », ayant une expérience de trader dans plusieurs banques au cours de sa carrière.
Dans ses écrits, il précise qu’il a commencé à appliquer son savoir-faire mathématique à l’analyse des sondages américains au cours de l’été. Il en conclut que le soutien à Kamala Harris était surestimé, et qu’il avait donc tout intérêt à miser sur son adversaire. « Son pari était essentiellement un pari contre l’exactitude des données des sondages », poursuit le WSJ.
Parmi les événements qu’il a vu venir, il y avait la victoire de Donald Trump au vote populaire, le raid républicain dans les États du « Mur bleu » et surtout le succès de l’ancien président dans les « swing states ». Théo avait prédit que six des sept États clés tomberaient entre les mains de l’homme d’affaires, il a fini par gagner partout. Il ne prétend cependant en aucun cas adhérer aux idées du 47e président des États-Unis : « Mon objectif est juste de gagner de l’argent », a-t-il déclaré dans un entretien Zoom avec le quotidien la semaine dernière.