Divertissement

Mon avis sur Slay The Spire The Board Game : droit au cœur

Un Kickstarter et une localisation par Matagot plus tard, le jeu de société Slay the Spire est enfin sorti en France. Et je l’attendais autant que je le redoutais, étant un gamer et un très très grand fan du jeu vidéo du même nom. Adapter un jeu d’un support à un autre n’est pas une mince affaire, et j’avais vraiment peur d’un crash en règle. Voici mon avis sur Slay the Spire : le jeu de société.

Qu’est-ce que Slay the Spire ?

Avant de commencer, un petit rappel : Slay the Spire est essentiellement un jeu vidéo, probablement un roguelike. le meilleur jeu de deckbuilding jamais imaginéSorti en 2019, il invite le joueur à constituer son deck de cartes et à augmenter sa puissance au fil de 3 actes. A la fin de chaque acte, un boss, qui vous donnera du fil à retordre, si vous n’êtes pas mort avant.

Chaque partie débloque des cartes, des reliques et d’autres bonus pour faciliter votre prochaine partie. Sachant que vous devez le faire avec 4 personnages très différents. Et que le jeu une fois terminé, vous propose 20 niveaux d’ascension (difficulté) supplémentaire. Le jeu vidéo Slay the Spire est un monument du jeu indépendant, un chef-d’œuvre intemporel acclamé par la critique, toujours joué aujourd’hui.

Édition Deluxe Premium Alpha Turbo

La première chose qui vous frappe lorsque vous ouvrez la boîte de Slay the Spire est la qualité de ses composants. Plateaux de jeu, cartes, pochettes, plateaux double-couche, figurines : tout est d’une qualité extrême. Les graphismes du jeu, furieusement bien rendus, sont exactement ceux du jeu vidéo, pour le plus grand bonheur de nos yeux.

J’ai eu la chance d’agrémenter le jeu avec tous les accessoires premium vendus séparément, à savoir des pièces en métal, des tapis en néoprène qui placent Slay The Spire dans la catégorie des meilleures productions de jeux, le tout pour 105€ (sans tapis et sans pièces).

L’expérience tactile et ergonomique Ce que propose Slay the Spire est incroyable, de l’iconographie à la disposition des plateaux, tout a été pensé pour traduire ce que le jeu nous donne. Le meilleur exemple étant ces sleeves au dos opaque, obligatoires en terme de game design pour retourner la carte sur un côté amélioré. Ils ne sont pas seulement esthétiques ou protecteurs, ils servent le gameplay.

Mais parlons de ces sleeves, très agréables au toucher : après 5 parties, le premier s’est fissuré… Et il sera impossible d’en obtenir des remplaçants à terme. Même s’il sera toujours possible d’utiliser des sleeves Dragon Shield ou autres à la place, le jeu inclut tout de même 450 cartes mémoires, donc ça fait un ticket à 50-60€ de plus… Le jeu fournit une bonne quantité de sleeves supplémentaires, histoire de voir si c’était juste un sleeve isolé qui s’est fissuré.

Une application gratuite vient couronner le tout, elle vous aidera à tout faire : compteur de points, suivi de la progression, lore, règles, etc.Bon travail!

Hormis ce petit bémol, le jeu de société Slay The Spire est un superbe objet ludique, fidèle à son matériel de base, bien réalisé, magnifique, facile à ranger… J’aurais aimé un meilleur support de progression (car le jeu est un roguelike et on peut débloquer des tonnes de contenu) que directement sur le livret de règles.

Gameplay en quelques mots

Vous choisissez un personnage parmi 4 disponibles, son jeu de cartes de départ, et vous vous placez au bas du chemin de l’acte 1. Ensuite, vous grimperez jusqu’au boss, alternant entre combats, feux de camp et boutiques, avec à chaque fois la possibilité pour améliorer votre jeu de cartes en achetant de nouvelles cartes plus puissantes. Chaque carte peut également être améliorée en la remettant dans sa pochette.

Lors d’un combat, vous dépensez vos points d’énergie pour jouer vos cartes, et vous infligez des dégâts aux ennemis ou vous défendez avec une armure pour éviter d’en recevoir. Chaque carte a un coût pour être jouée. Des tonnes d’effets améliorent le gameplay : pouvoirs, compétences ou malédictions qui appliqueront du poison, des faiblesses, une vulnérabilité aux ennemis, une pioche…Chaque joueur a sa propre ligne d’ennemis, qui l’attaqueront, lui et lui seul.

Après un combat, vous recevez parfois de l’argent, une nouvelle carte parmi trois au choix, des potions, des reliques (objets aux effets permanents). Dans une progression lente, vous traverserez un acte jusqu’à son boss final, qui mettra votre build à l’épreuve avec des attaques et pouvoirs dévastateurs.

Si vous réussissez à terminer les trois actes, et leurs boss respectifs (il y a 3 boss différents par acte), vous aurez gagné la partie. À moins que… Dans tous les cas, vous cocherez des cases, vous donnant accès à de nouvelles cartes, des élites plus fortes, du nouveau contenu.

tuer la partie de la flèche

Comptable

Le défi de Slay The Spire version jeu de société était de simplifier des mécaniques abondantes dans le jeu vidéo, mais calculées instantanément, pour en faire un jeu digeste sans trop de calculs, tout en conservant sa profondeur stratégique. Et ils l’ont fait, avec brio. Car ce que l’on perdait en comptabilité, on le gagnait en côté coopératif.

Car oui, Slay The Spire est un vrai jeu coopératif. Chaque joueur aura sa ligne d’ennemis qui l’attaque personnellement, mais en attaque les joueurs sont libres d’attaquer n’importe quelle ligne. Et ça change tout ! On peut se concentrer sur tel ou tel ennemi, prioriser, assister les autres, et discuter de l’ordre de déploiement de nos cartes, sur l’ensemble du plateau.

C’est vraiment bien pensé, c’est presque la raison d’être du jeu, car cela implique des choix stratégiques de deckbuilding, d’avoir un peu de gestion de ligne entière (certains dégâts affectent une ligne entière), un peu de mono-cible, de contrôle des ennemis (vulnérabilité et faiblesse), de poison etc. C’est vraiment le point fort de l’adaptation du jeu en version plateau, qui sublime les rôles et le gameplay que l’on connait en optimisant un seul personnage.

Autre exemple de réussite : dans votre deck se trouve un ticket doré, qui si vous le piochez vous donne accès à une carte rare. Cette carte va probablement changer votre build, et la piocher au hasard dans votre deck d’amélioration rend les runs différents, uniques. Progresser avec votre personnage vous permettra même d’en débloquer un deuxième. Et comme à la fin de chaque acte votre deck est remanié, vous pouvez faire un run avec 5 ou 6 cartes rares dans votre deck, et ça c’est vraiment génial !

Ascension

J’ai joué à plusieurs jeux pour débloquer le contenu, puis nous avons fait un jeu dans Ascension 1. Et la difficulté est là. À trois joueurs, chacun connaissant parfaitement le jeu vidéo, on a perdu. Bon, on a gagné mais on a perdu, sans vous spoiler. Comme dans le jeu, toutes les parties ne se valent pas, en fonction des cartes acquises et des synergies trouvées.

On pourrait presque dire que je ne connais pas assez le jeu pour donner un avis, car le vrai jeu est en difficulté max, un peu comme Aeon’s End. courbe de progression est très présent, surtout si vous ne connaissez pas le jeu vidéo. Et c’est une bonne chose, dans un roguelike ou un coop legacy, en général.

Café Rogue Hard

Bon, une fois tout cela dit, vient la grande question de ce jeu : à qui s’adresse ce Slay The Spire ? Et il est assez difficile d’y répondre, car le jeu est très long. Une partie entière commencée à 14h30 un dimanche s’est terminée à… 23h30. Un jeu de 9 heuresavec trois joueurs expérimentés, pour les trois actes (et plus) d’Ascension 1.

C’est beaucoup. Alors bien sûr, il est possible de divisez ce temps par 3 et séparez les actesle jeu est conçu pour. Mais cela reste un jeu qui demande un certain engagement. Chaque choix est important, chaque combat est important, la moindre perte de points de vie est punitive.

Nous sommes clairement dans la niche de la niche. Par contre, si vous aimez le deckbuildinget si ce temps ne vous fait pas peur, Le jeu de société Slay the Spire est génial. Agréable dans sa partie coopérative, excellent en deckbuilding, testé depuis des années par un jeu vidéo de légende. Et servi par une belle édition. Un très bon jeu avec un gros parti pris, sans concession, et je trouve qu’il se sent bien dans un océan de parties ultra fluides avec des visages de bons élèves.

(si vous recherchez le jeu tout-en-un avec boîte et matériel premium, envoyez-moi un message j’ai quelques boîtes en stock !)

tuer-la-flèche

Tuer la Flèche Terminé


Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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