Moldavie : préparation aux catastrophes naturelles et aux chocs climatiques
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 40 millions de dollars pour le projet de renforcement de la gestion des risques de catastrophe et de la résilience de la Moldavie (SMORE), qui vise à renforcer la préparation et la réponse de la Moldavie aux catastrophes naturelles et aux chocs liés au climat qui menacent les vies, les habitations et les infrastructures critiques.
Le projet SMORE adopte une approche globale pour améliorer la gestion des risques de catastrophe en Moldavie à travers trois volets :
- Installation et mise en œuvre d’un système national d’alerte publique par radiotélédiffusion : ce système, intégré aux systèmes d’information météorologiques, hydrologiques et géologiques existants, améliorera considérablement la préparation du pays aux catastrophes naturelles telles que les inondations, les incendies et les tremblements de terre. Le projet soutient également l’acquisition de véhicules d’intervention d’urgence, tels que des camions de pompiers, et d’équipements spécialisés pour les opérations de recherche, de sauvetage et de logistique, améliorant ainsi les services d’intervention d’urgence aux niveaux national et local.
- Modernisation des services météorologiques et hydrologiques de la Moldavie : SMORE vise à renforcer la capacité de prévision météorologique du pays et à moderniser le système d’alerte précoce, ce qui permettra une meilleure prise de décision pour les décideurs politiques, les entreprises et les agriculteurs, qui sont de plus en plus touchés par la sécheresse.
- Aligner les normes de conception et de modernisation parasismiques du pays sur les codes de construction de l’UE, en particulier en ce qui concerne la résilience aux tremblements de terre : cela implique de développer des méthodologies nationales pour la cartographie des risques sismiques et de catastrophes et un examen visuel rapide des bâtiments pour déterminer leur vulnérabilité sismique. Le projet contribuera également à repenser et à améliorer le fonds de réserve pour catastrophes existant du pays afin de fournir un financement transparent, basé sur des règles et ciblé en réponse aux risques qui devraient devenir plus intenses et plus fréquents en raison du changement climatique.
« La Moldavie est l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique en Europe. Depuis 2000, le pays connaît en moyenne un événement climatique négatif majeur ou une catastrophe tous les trois ans », a déclaré Inguna Dobraja, responsable des opérations du Groupe de la Banque mondiale pour la Moldavie. « Il est essentiel que la Moldavie améliore ses capacités de préparation et de réponse aux situations d’urgence pour protéger les vies humaines et empêcher la perte des acquis du développement en cas de catastrophe ou d’événements liés au changement climatique. »
Le projet SMORE est soutenu par des fonds de subvention fournis par la Facilité mondiale pour la réduction des catastrophes et le relèvement (GFDRR) et la Facilité de financement de l’assistance technique (TAFF) pour la prévention et la préparation aux catastrophes, qui est financée par la Direction générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes de la Commission européenne (DG ECHO) et administrée par la GFDRR.
La Banque mondiale et la Moldavie
Depuis 1992, la Banque mondiale a alloué plus de 2,1 milliards de dollars à plus de 70 opérations en Moldavie, couvrant des domaines tels que la réforme réglementaire et le développement des entreprises, la modernisation des services publics, l’administration fiscale, l’enregistrement foncier, l’éducation, les routes, la santé, l’agriculture, l’eau, l’assainissement et l’énergie. En septembre 2024, 14 opérations actives de la Banque mondiale en Moldavie améliorent la vie de dizaines de millions de personnes à travers le pays, notamment des écoliers, des agriculteurs, des personnes handicapées et des réfugiés d’Ukraine. Les engagements actuels de la Société financière internationale (IFC) et de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), membres du Groupe de la Banque mondiale, comprennent des projets dans le secteur financier, le conseil aux secteurs privé et public et l’assurance contre les risques.
New Grb3