Mohamed Camara suspendu quatre matches pour avoir caché un logo contre l’homophobie

Le joueur de l’AS Monaco a mis du scotch sur son maillot pour cacher un logo luttant contre l’homophobie lors de la dernière journée de Ligue 1.

Le geste n’est pas passé inaperçu et la sanction a désormais été prononcée. Le joueur de l’AS Monaco Mohamed Camara, qui avait caché le logo anti-homophobie apposé sur son maillot lors de la dernière journée de Ligue 1, a été suspendu pour quatre matches, a annoncé jeudi 30 mai la commission de l’AS Monaco. LFP).

« Après avoir entendu le joueur Mohamed Camara et pris acte de son refus de mener une ou plusieurs actions de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie »l’instance LFP « décide de lui infliger une suspension ferme de quatre matches ». Le joueur malien pourrait écoper jusqu’à 10 matches de suspension, selon le barème disciplinaire de la Fédération française de football. Il pourra disputer ses deux matches avec l’équipe nationale du Mali début juin, mais sera suspendu pour les quatre premiers matches de Ligue 1 la saison prochaine, qui débutera le 16 août.

« Nous prenons acte de la décision de la Ligue, que nous respectons, et nous ne ferons pas appel de cette décision », a réagi auprès de l’AFP Thiago Scuro, le directeur général de Monaco, qui s’est désolidarisé du geste de son joueur. L’ASM, qui avait présenté ses excuses à la LFP et évoqué d’éventuelles sanctions internes, n’a pas assisté Camara devant la commission.

Dans le cadre d’une campagne de lutte contre l’homophobie menée par la LFP à l’occasion de la 34e et dernière journée de Ligue 1 le 19 mai, le milieu de terrain de 24 ans a collé des lanières sur le logo de lutte contre l’homophobie floqué sur sa poitrine et porté par tous les joueurs, entraîneurs et arbitres. Il a également esquivé la photo protocolaire d’avant-match, où les équipes de Monaco et de Nantes posaient devant le slogan symbolisant la lutte contre l’homophobie.

« Un tel comportement doit faire l’objet des sanctions les plus sévères, à la fois contre le joueur, mais aussi contre le club qui a permis qu’il se produise », a déclaré la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, au lendemain du match. Mohamed Camara avait en revanche reçu le soutien de personnalités maliennes et de nombreux compatriotes sur les réseaux sociaux, au nom du respect des convictions personnelles et religieuses.