Nicolas Tucat / AFP
Mohamed Camara célèbre son but inscrit contre Nantes le 19 mai 2024. Le ruban blanc sur sa poitrine cache le symbole de la lutte contre l’homophobie.
FOOTBALL – La journée de lutte contre l’homophobie continue de faire sensation dans le monde sportif. Même si la Ligue de Football Professionnel a adapté son message après les polémiques de l’année dernière, un joueur de Ligue 1 a refusé d’afficher son soutien à l’initiative de la LFP ce dimanche 19 mai et a suscité la stupéfaction.
Il s’agit de Mohamed Camara, joueur de l’AS Monaco, qui a décidé de cacher les patchs contre l’homophobie sur son maillot lors du match contre Nantes. Il a recouvert le mot « Homophobie » barré d’un trait rouge avec du ruban blanc comme vous pouvez le voir ci-dessous et sur la photo en tête de l’article. Le logo de la Ligue 1, exceptionnellement aux couleurs arc-en-ciel du mouvement LGBT+, a également été recouvert de noir.
Comme le montrent les photos prises peu avant le match et diffusées sur les réseaux sociaux, le joueur malien a également séché la photo de groupe d’avant-match sur laquelle les footballeurs posaient avec le slogan « Homophobie » barré.
Logos moins visibles
La LFP a cependant souhaité éviter tout dérapage en changeant sa manière de lutter contre l’homophobie dans le football. L’année dernière, tous les joueurs de première et deuxième division devaient porter un maillot au numéro floqué aux couleurs de la communauté LGBT à l’occasion de la Journée mondiale contre l’homophobie.
Mais plusieurs joueurs ont refusé de participer et ont dû être retirés des feuilles de match. La LFP avait donc choisi deux petits patchs plus discrets pour la saison 2023-2024. Trop discret même pour le PanamPride Football Club, club de football 100% inclusif, pour qui « cette campagne manque de courage et de visibilité.
Côté nantais, Mostafa Mohamed n’était pas présent sur le terrain ce dimanche sans que son absence soit justifiée par une blessure ou autre raison. L’année dernière, l’Égyptien avait été condamné à une amende par son club pour avoir refusé de participer à la journée de lutte contre l’homophobie.
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