Selon Jacques Morel, général de gendarmerie et ancien chef de la section de recherches de Versailles, la crainte d’une fuite à l’étranger est prise très au sérieux par les enquêteurs.
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Deux agents pénitentiaires ont été tués et trois autres grièvement blessés au péage d’Incarville (Eure) lors de la violente attaque contre leur fourgon, mardi 14 mai. Le choc est immense dans les établissements pénitentiaires. De nombreuses maisons d’arrêt et de nombreux centres pénitentiaires sont bloqués mercredi.
Côté enquête, la traque du commando a débuté mardi, avec un seul objectif : retrouver le fugitif au plus vite. Mohamed Amra, connu pour des affaires liées au trafic de drogue, pour une tentative d’homicide et pour un enlèvement à Marseille, a en effet réussi à s’enfuir, grâce au renfort d’une équipe lourdement armée et visiblement très préparée, souligne une source proche du dossier à franceinfo. .
Selon le député de l’Eure Philippe Brun, qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque survenue dans sa circonscription, décrivant un « scène de grande barbarie, scène de guerre en réalité« , « un certain nombre de barrages routiers ont été mis en place » dans le cadre de l’opération « Epervier » visant à retrouver les assaillants.
« Ce que je comprends, c’est qu’ils sont désormais assez loin. Le péage d’Incarville est situé au milieu d’un échangeur et les assaillants ont donc pu partir dans des directions différentes. »
Philippe Brun, député de l’Euresur franceinfo
« Je ne crois pas, au moment où nous parlons, qu’ils se trouvent à proximité de notre circonscription. Je pense même qu’ils sont déjà très loin au moment où nous parlons« , a-t-il poursuivi sur franceinfo.
Une crainte partagée par Jacques Morel, général de gendarmerie et ancien patron de la section de recherches de Versailles. Selon cet expert, la fuite à l’étranger est l’une des pistes les plus envisagées par le commando. « Compte tenu de la préparation de cette attaque et des personnes qui l’entourent, je pense que l’hypothèse de la fuite a également été étudiée. Il disposait d’un point de retraite, peut-être non loin de l’endroit où les événements se sont produits. Pour lui, bien sûr, il tentera de franchir les frontières soit vers le Maghreb, soit vers l’Espagne », a précisé Jacques Morel.
Toutefois, l’expert estime que cette traque reste complexe : « Vous connaissez le problème des frontières, ce n’est pas vraiment facile de les contrôler. Donc la première hypothèse est la suivante : essayer de l’arrêter avant de fuir à l’étranger. »