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Modi se rapproche de la victoire, l’un de ses principaux opposants retourne en prison

L’un des principaux opposants au Premier ministre indien Narendra Modi, sur le point de remporter les élections, a annoncé qu’il retournerait en prison dimanche après l’autorisation accordée par la justice de faire campagne.

Les résultats du scrutin, le plus important de l’histoire avec 968 millions d’électeurs, sont attendus mardi mais un sondage sortie des urnes publié samedi au terme de six semaines de vote augure d’une nouvelle large victoire du dirigeant âgé. 73 ans.

Arvind Kejriwal, ministre en chef de Delhi, fait partie des dirigeants de l’alliance d’opposition qui espérait évincer du pouvoir le Premier ministre nationaliste hindou après le vote qui s’est conclu samedi.

Il a été arrêté en mars dans le cadre d’une enquête pour corruption. Son arrestation, un mois avant le début des élections générales, a été qualifiée par ses partisans de « complot politique » orchestré par le parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP).

Mais le plus haut tribunal indien l’a libéré sous caution le mois dernier pour faire campagne, à condition qu’il soit remis en détention dès la fin du vote.

« Je suis parti en campagne électorale pendant 21 jours (…) aujourd’hui j’irai à Tihar »une prison à New Delhi, a annoncé M. Kejriwal sur les réseaux sociaux.

Les résultats officiels sont attendus mardi, mais les partisans de M. Modi dans sa circonscription de Varanasi (ou Bénarès), la capitale spirituelle de l’hindouisme, considèrent que la victoire de leur leader est inéluctable. « Son gouvernement est de retour »assure Nand Lal, qui vend des fleurs devant un temple.

Obstacles à la campagne de l’opposition

Le vote s’est déroulé sous une chaleur accablante dans une grande partie du pays.

Au moins 33 responsables électoraux indiens sont morts à cause de la chaleur du dernier jour des élections samedi, dans le seul Etat de l’Uttar Pradesh (Nord), a déclaré un responsable électoral local, suggérant un bilan national particulièrement lourd.

Lors du scrutin, l’opposition a dénoncé de nombreux obstacles pour contrecarrer sa campagne.

A 55 ans, Arvind Kejriwal est ministre en chef depuis près de dix ans. Il est arrivé au pouvoir en se présentant comme un fervent défenseur de la lutte contre la corruption.

Son administration a été accusée de corruption après avoir mis en œuvre une politique de libéralisation de la vente d’alcool en 2021, renonçant à la participation lucrative de l’État dans le secteur.

Cette politique a été révisée l’année suivante, mais l’enquête qui a suivi sur l’attribution présumée de licences par corruption a conduit à l’emprisonnement de deux alliés clés de M. Kejriwal.

Ce dernier a précisé qu’avant de retourner en prison, il se rendrait d’abord au mémorial du Mahatma Gandhi, prierait dans un temple hindou et se rendrait au siège de son parti.

Des manifestations de soutien à M. Kejriwal, qui a nié tout acte répréhensible et refusé de quitter son poste après son arrestation, ont été organisées dans de nombreuses grandes villes indiennes après son arrestation en mars.

« Nous devons sauver ce pays de la dictature »» a-t-il déclaré à sa sortie de prison en mai, avant d’exhorter ses partisans pendant la campagne à se rendre aux urnes.

Les opposants à Narendra Modi et les défenseurs des droits tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme sur le déclin des libertés en Inde.

Freedom House, un groupe de réflexion américain, a souligné cette année que le BJP avait « recours croissant aux institutions gouvernementales pour cibler les opposants politiques ».

Rahul Gandhi, chef du parti du Congrès et descendant d’une dynastie qui a dominé la politique indienne pendant des décennies, a été reconnu coupable de diffamation l’année dernière à la suite d’une plainte déposée par un membre de M. Modi.

Une fois inéligible, il a été réintégré au Parlement après que la Cour suprême a suspendu sa condamnation.

Hemant Soren, ancien ministre en chef de l’État du Jharkhand, dans l’est du pays, a également été arrêté en février dans le cadre d’une autre enquête pour corruption.

Arvind Kejriwal, Rahul Gandhi et Hemant Soren sont tous membres de l’alliance d’opposition INDIA, regroupant des dizaines de partis qui ont pourtant eu du mal à faire la différence lors de l’élection face à Narendra Modi.

burs-gle/pjm/lgo/lch

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.

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