Moderniser le métier d’archiviste médical pour mieux protéger nos données personnelles

Les révélations la semaine dernière de milliers d’atteintes au secret médical en disent long sur les lacunes entourant la protection de la confidentialité des données médicales des Québécois. Le statu quo ne peut pas continuer.

Pour ce faire, l’Association des gestionnaires de l’information de santé du Québec (AGISQ) réitère la nécessité d’une réforme de la profession d’archiviste médical, dont le rôle est essentiel dans la codification, la confidentialité et la sécurité. informations issues des dossiers médicaux.

Nous sommes très préoccupés par les révélations de multiples manquements au secret médical quant à la confidentialité des données médicales des patients québécois. Il est clair que la gestion du personnel autorisé à accéder à ces données n’est pas suffisamment encadrée et doit être revue. Avec le peu d’outils et de moyens dont nous disposons, cette situation n’est malheureusement pas surprenante.

Évolution

Nous demandons au gouvernement de réformer notre profession afin d’étendre et d’officialiser nos pouvoirs, nous permettant ainsi de remplir efficacement notre rôle de gardien de la vie privée dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Cette réforme ferait évoluer le métier d’archiviste médical vers celui de technicien de l’information clinique. Seule une telle évolution de la profession nous permettra d’avoir carte blanche pour faire respecter la confidentialité des données médicales des Québécois et mettre fin au laxisme entourant leur consultation actuellement observé.

Jeudi dernier, le ministre de la Santé, M. Christian Dubé, s’était également indigné des révélations de non-respect de la confidentialité des données médicales, appelant à une journalisation poussée des accès aux dossiers médicaux pour saisir l’ampleur du phénomène.

compétence

En ce sens, l’AGISQ souhaite mettre à la disposition du ministre son expertise et sa connaissance des failles du système en matière de confidentialité des renseignements médicaux.

Nous offrons notre entière collaboration au ministre Dubé afin que nous puissions identifier les vulnérabilités du système actuel et de celui qui sera implanté au cours des prochaines années et ainsi les corriger. A noter par exemple que dans certains établissements, les systèmes d’information ne respectent pas la journalisation car trop vétustes. Il est temps d’agir et de mieux réglementer la protection des données médicales des patients

Rappelons que l’AGISQ a pointé à maintes reprises au gouvernement les failles actuelles du système qui menacent la confidentialité des données médicales. Plus que jamais, les révélations de secrets médicaux bafoués démontrent la nécessité d’une réforme du métier d’archiviste médical.

Alexandre Allard, Président de l’Association des gestionnaires de l’information de santé du Québec