« Moche », « imbattable »… Megalopolis, le nouveau film de Coppola critiqué après sa présentation à Cannes
« Mégalopolis », film mastodonte de Francis Ford Coppola, présenté ce jeudi 17 mai en compétition officielle au Festival de Cannes, était très attendu. Le film a largement déçu les critiques.
La déception est à la hauteur des attentes. MégalopoleLe film-testament de Francis Ford Coppola, présenté ce jeudi 16 mai au Festival de Cannes, en compétition officielle, a déçu la critique, et c’est peu dire.
Malgré une standing ovation de 7 minutes, qui a inspiré Variety pour écrire ce titre – « La mégalopole divise Cannes » -, la critique est plutôt unanimement consternée par ce film sur lequel Coppola travaille depuis 40 ans et qu’il a autofinancé au rythme de plus de 100 millions de dollars.
Si « le respect pour le réalisateur emblématique ne faiblit pas », note le magazine spécialisé, évoquant l’accueil réservé au cinéaste double Palme d’or à Cannes, le film a été largement démoli par la critique ce vendredi.
« Méga ballonné »
Le journaliste de Télérama évoque « le désastre Coppola », et regrette amèrement « que Coppola ait du mal à captiver avec le film à succès qu’il désirait tant ». Un film à « l’esthétique artificielle et dorée, suffocante, déjà datée », qui « ne tient pas et se noie dans un mélange prétentieux et abstrus ».
La déception est d’autant plus dure que le film était tellement attendu, note aussi le Parisien, pour qui « tout cela est infiniment laid, y compris les effets spéciaux qui semblent sortir d’un ordinateur trafiqué dans les années 70 ».
Les envoyés spéciaux de Libération, « stupéfaits », décrivent un « péplum rétrofuturiste imbattable et brumeux, avec de vraies parcelles de fascination ».
Les qualificatifs ne manquent pas pour qualifier l’œuvre du maître de 85 ans. « Opéra gonflé » pour Le Nouvel Obs, Mégalopolis est un « fiasco mémorable pour Écran Large, un « monument insondable » pour Les Échos…
Les critiques britanniques ne sont guère plus aimables. Pour le Gardien, Mégalopole est « méga gonflé » et « méga ennuyeux », « un projet passionnel sans passion, d’une superficialité déconcertante ».
« Je ne peux pas dire que j’ai toujours été captivé pendant les plus de deux heures que durait le film, mais j’étais toujours curieux de savoir où il allait nous mener », note le journaliste du Hollywood Reporter, un peu plus mesuré.