Landage futur de l’ESA, Argonaut (image d’illustration). © ESA – P. Carril
Objectif de la lune! L’Agence spatiale européenne (ESA) vient de signer un contrat crucial avec Thalès Alenia Space en Italie, qui sera chargé de diriger les sociétés responsables de la construction d’un atterrissage lunaire, l’Argonaute. Livraison attendue pour 2030, premier vol pour 2031. Thomas Pesquet, Sophie Adenot et Raphaël liégeois sont là? Hélas, non, car Esa n’envoie toujours pas directement ses astronautes dans l’espace.
L’argonaute sera en fait un module inhabité transportant du matériel dédié à l’exploration lunaire. Voici ce que le communiqué de presse de l’ESA annonce: «L’argonaute représente l’accès autonome et polyvalent de l’Europe à la lune, soutenant les efforts d’exploration internationale sur la surface lunaire. Dès le début de la prochaine décennie, le vaisseau spatial sera mis en place pour des missions régulières sur la lune. Ceux-ci pourraient fournir des infrastructures, des instruments scientifiques, des rovers, des démonstrateurs technologiques et des ressources vitales pour les astronautes à la surface lunaire, comme la nourriture, l’eau et l’air.
Illustration d’une mission lunaire habitée en utilisant l’équipement livré par l’Argonaute. © ESA – ATG
L’ESA veut donc contribuer aux programmes lunaires internationaux, en particulier la NASA Artemis
La volonté exposée de l’ESA est de s’inscrire dans l’effort international des programmes lunaires habités, principalement soutenus par les États-Unis et la Chine. L’Europe contribuerait ainsi à l’établissement d’une présence humaine permanente sur notre satellite naturel. Peut-être aussi que cela permettra aux astronautes – ou étonne l’ancien continent d’avoir une chance de mettre un pied sur la lune grâce à la NASA. Pour rappel, les Canadiens en ont l’assurance, les Japonais également. Nous, non …
Patch de la mission Argonaut de l’ESA. © ESA
L’argonaute sera responsable de soutenir cinq ans les terribles conditions lunaires, les températures variant en moyenne de +120 ° C pendant la journée à -170 ° C la nuit, et jusqu’à -240 ° C pour les moindres régions soumises au soleil .
Le vaisseau spatial sera composé de trois éléments: un module de descente lunaire, qui devra atterrir précisément sur sa cible, la charge utile (l’équipement), ainsi que la plate-forme de fret interface entre l’atterrissage et la charge utile.
Détails de l’Argonaute. © ESA
Un moment crucial pour les ambitions européennes pour l’exploration lunaire
Pour Daniel Neuenschwander, directeur de l’ESA responsable de l’exploration humaine et robotique, « La signature du contrat Argonaut est un moment crucial pour les ambitions de l’exploration lunaire de l’Europe ».
Une mission lunaire. © ESA