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Miss France 2025 – « Nous, les parents, sommes plus stressés que notre fille ! » : l’ancien rugbyman Frédéric Benazech derrière Jade, Miss Languedoc

Miss France 2025 – « Nous, les parents, sommes plus stressés que notre fille ! » : l’ancien rugbyman Frédéric Benazech derrière Jade, Miss Languedoc

Frédéric Benazech, ancien joueur confirmé de première division (Narbonne, Agen, Grenoble…), est de l’autre côté de la scène ce soir. En effet, s’il est à Poitiers pour la cérémonie Miss France 2025, c’est pour soutenir sa fille, Jade, qui participe au titre suprême de Miss Languedoc.

Alors qui est le plus stressé aujourd’hui, votre fille Jade ou vous, le papa ?

C’est nous ! (il rit) Nous, les parents, sommes beaucoup plus stressés que notre fille. Nous lui avons parlé au téléphone et elle est détendue et sereine. C’est sympa !

Vous êtes là à Poitiers ?

Oui, nous avons évoqué ce que cela représentait hier soir (Vendredi)aller aux répétitions. Ils enregistrent à l’avance le défilé costumé régional car c’est trop difficile à faire en direct. En tant que parents, nous avons été invités et nous avons pu vraiment nous sentir et nous impliquer pleinement dans cette aventure.

Vous êtes nombreux à être allés la soutenir ?

Tout de suite, nous sommes à côté de la cathédrale de Poitiers, nous sommes 25, en famille. Nous sommes montés dans le van de nos régions respectives, Toulouse pour la belle-famille, et Bédarieux. Ma femme et moi sommes partis jeudi matin mais nous nous sommes tous retrouvés à Poitiers. Et maintenant, nous attendons avec impatience la fête de ce soir !

Si vous êtes plus stressé que votre fille, peut-être qu’elle y est préparée ? Comment vit-elle ces derniers instants avant le grand moment ?

Nous nous inquiétons parce que nous ne vivons pas la chose. En fait, lorsque nous lui avons parlé au téléphone, elle nous a dit : « Mais nous sommes préparés, nous nous entraînons tous les jours pour ça, et franchement je n’ai pas d’appréhensions particulières. » Pour ma part, je pense à la salle pleine, aux neuf millions de personnes devant leur télé… Mais j’essaie de ne pas partager mon stress. Je l’admire, elle n’a que 19 ans et a commencé l’aventure à seulement 18 ans. Évidemment, Jade ne sera pas la plus mature de toutes et cela nous inquiétait. Elle n’a pas les mêmes intérêts, pas la même culture que les autres filles de 24 ou 25 ans, c’est normal. Mais ça glisse, je pense que les nouvelles générations n’ont plus cette appréhension.

Est-ce quelque chose qui transparaît dans son quotidien ?

Pour faire un parallèle avec les matchs, ma fille joue au handball, à un joli niveau, en Nationale 2. Bon c’est pareil : avant même un grand match, on en parle un peu la veille, elle y pense, il y a un peu de stress et de pression, mais le jour de l’événement ça glisse. Une toile cirée (il rit) ! C’est fou.

On dit plus ou moins la même chose des jeunes talents émergents. Vous qui avez joué de nombreuses années dans l’élite, y trouvez-vous une similitude ?

C’est réel, ils ont été élevés avec ça. Au rugby oui, parce qu’il y a le centre de formation, ils évoluent petit à petit, avec les sélections, les stages à Marcoussis, etc… Malgré tout, c’est générationnel. Avant de jouer un match, on jouait le match dans notre tête trente fois, on avait tout ce stress et cette anxiété face à l’événement. Quand on joue devant 15 ou 20 mille personnes, c’est quand même impressionnant. Ces jeunes, on dirait qu’ils sont habitués à ça. Si elle a tort, ce n’est pas grave, rien n’a d’importance. C’est une philosophie de vie que j’aime. Elle est donc à l’aise.

A-t-elle pour objectif de gagner après être allée jusqu’ici, ou au contraire sera-t-elle de toute façon satisfaite ?

Elle est en effet, et nous aussi, fière du magnifique parcours qu’elle a accompli. Parce que c’est du travail. On l’a vu hier soir, on sent que derrière, c’est beaucoup de travail et de pression. Au début, elle a fait cela un peu par vengeance personnelle, par rapport à son passé plus jeune où elle était un peu dérangée. (elle a reconnu avoir été victime de harcèlement d’adolescentes, NDLR).

Et récemment, quel a été son état d’esprit ?

Elle a connu une mauvaise passe il y a deux semaines, à son retour de Côte d’Ivoire. « Ça m’énerve, c’est long… » Et voilà, cela fait une semaine qu’elle y travaille ! Quoi qu’il arrive, c’est bien. Ce matin, elle m’a envoyé un message pour me dire qu’elle avait reçu les thèmes des cinq finalistes. Et qu’elle allait réviser, « on ne sait jamais ». Elle croyait en ses chances. Entre la fatigue, les répétitions, tout dépend de l’humeur du moment j’imagine.

Cette aventure est-elle si prenante ?

Oui, ça fait encore un mois d’isolement, on ne peut plus la voir. Hier, je ne l’ai pas vue, du moins sur scène, on l’a vue de loin mais on n’a pas pu la saluer. Elle n’a que 19 ans, cela fait un mois qu’elle a quitté la maison. Elle étudie à Toulouse, n’est pas tout le temps à la maison. Elle s’émancipe mais c’est drôle ! Elle a pris une dimension humaine, en un mois, elle a changé, s’est affirmée, ne parle plus de la même manière, est plus sûre d’elle… Il y a eu un vrai changement. C’est une belle aventure pour elle !

Après votre carrière de joueur, avez-vous gardé un pied dans le rugby ?

Je suis toujours le rugby, uniquement via l’association Rugby French Flair, qui fait de l’humanitaire auprès du rugby à l’étranger. Nous sommes avec Yann Delaigue, Emile Ntamack, Franck Comba… Bien sûr, j’aime toujours aller voir quelques matchs et renouer autour d’une bière !

Et Bédarieux dans tout ça ?

Mon père, qui a été président pendant de nombreuses années, est toujours manager et mon neveu y joue. Parmi ma belle-famille, mon neveu joue en région parisienne. Ce n’est pas moi directement mais ça continue quand même (il sourit).

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