Mise en examen de Donald Trump : l’ex-président plaide non coupable, il est libéré sans contrôle judiciaire

En plaidant non coupable, ce mardi 4 avril, l’ancien président américain pourrait donc devoir faire face à un procès, même s’il va tout tenter pour éviter cette épreuve. Il a finalement été libéré sans être placé sous contrôle judiciaire.
Donald Trump a plaidé non coupable de falsification de documents comptables, ce mardi 4 avril, devant un tribunal de New York, lors d’une audience pénale historique qui a réveillé les passions en Amérique et ouvert la voie à un procès dans moins d’un an. année. Laissé libre sans contrôle judiciaire, l’ancien président de 76 ans pourrait devoir faire face à un procès en janvier 2024, même s’il tentera tout pour éviter cette épreuve avant l’élection présidentielle, à laquelle il est candidat.
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Le républicain, premier président américain à subir un tel sort, fait face à 34 accusations liées à des paiements pour couvrir trois cas embarrassants avant les élections de 2016, selon l’acte d’accusation publié mardi. Son avocat Todd Blanche a dénoncé un « triste » réquisitoire « tout fait » et a promis de le combattre. Dans la salle d’audience bondée du tribunal, Donald Trump s’est montré le visage fermé, le regard sévère. Il a passé environ deux heures au palais de justice de Manhattan.
Rendez-vous à Mar-a-Lago
Le septuagénaire a rencontré ses followers et ses dizaines de millions d’électeurs pour une conférence de presse depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, à 20h15 (00h15 GMT mercredi). Entouré de gardes du corps, l’ex-locataire de la Maison Blanche qui vise à y retourner en 2024, était arrivé au palais de justice dans un convoi sous très haute sécurité survolé par des hélicoptères des médias américains.
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Devant le palais de justice, des poignées de militants pour et contre Trump, parfois haut en couleurs, se sont séparés dès les premières invectives – les autorités craignant que cette situation tendue, déjà au cœur d’une médiatisation exceptionnelle, ne dégénère pas.
Pro et anti-Trump
Ses détracteurs avaient déployé une immense banderole « Trump ment tout le temps ». Le milliardaire clame son innocence et se dit victime d’une « chasse aux sorcières » orchestrée par les démocrates du président Joe Biden, qui lui aurait « volé » sa victoire à la présidentielle de 2020. n’était « pas une priorité » pour lui, selon la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre.
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New-Yorkais de naissance, Donald Trump a passé la nuit dans sa luxueuse « Trump Tower » et a dû se soumettre, en justice, au rituel imposé à tout prévenu : indiquer son nom, son âge et sa profession, relever une empreinte digitale. En revanche, il a probablement échappé au fameux « mugshot » – la prise d’un mugshot, source de tant d’humiliations publiques pour les stars aux Etats-Unis. Les accusations portent notamment sur une fraude comptable lors du paiement judiciaire en octobre 2016 et le remboursement ultérieur de 130 000 dollars à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels.
Violation des élections ?
De son vrai nom Stephanie Clifford, cette femme, qui travaille avec la justice depuis cinq ans, était censée dissimuler une supposée et très brève relation extraconjugale en 2006 avec Donald Trump, ce qu’il nie. Les 130 000 dollars qu’elle a reçus de l’ancien avocat et homme à tout faire de l’ancien président, Michael Cohen – qui a purgé une peine de prison et s’est retourné contre son patron en 2018 – n’avaient pas été rapportés dans les comptes de campagne du candidat à la présidentielle de 2016, Trump.
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Une violation possible des lois électorales de l’Etat de New York : cette somme avait été inscrite, potentiellement illégalement, comme « frais de justice » dans les comptes de sa société Trump Organization, déjà condamnée en décembre et janvier à une amende civile de 1,6 million de dollars pour fraude. Au-delà de cette affaire, Donald Trump, qui a été destitué à deux reprises par le Congrès, fait l’objet de plusieurs autres enquêtes, notamment sur son rôle dans l’attentat du Capitole, sa gestion des archives présidentielles ou encore les pressions exercées sur les responsables électoraux en Géorgie. .