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Mineurs transgenres : le grand frein occidental

Mineurs transgenres : le grand frein occidental


La majeure partie d’un iceberg reste sous la surface de l’eau et est à peine visible.

C’est un peu la même chose avec le phénomène transgenre.

On en parle surtout lorsqu’une controverse est rendue publique.

Un homme biologique entre en compétition avec des femmes, demande son transfert dans une prison pour femmes, utilise les toilettes pour femmes qui expriment alors leur malaise, et ainsi de suite.

Prudence

Ce que l’on voit moins, c’est la réalité d’un réseau de professionnels dans ces thérapies dites affirmatives.

Il s’agit de professionnels qui, dès qu’un jeune déclare vouloir changer de sexe, préconisent des interventions rapides telles que des bloqueurs de puberté et une hormonothérapie, ouvrant la voie à des interventions chirurgicales ultérieures.

Au Québec, ce n’est que très récemment qu’un épisode de l’émission Enquête, intitulé « Transexpress»a mis en lumière ce phénomène inquiétant d’un déclenchement dès qu’un enfant exprime ce désir.

On fait sentir aux parents qu’ils ne doivent pas poser trop de questions et on leur donne des statistiques sur le suicide pour les inciter à se conformer.

Au grand dam de ces praticiens, il y a ici bien plus d’idéologie que de science, une idéologie malheureusement enseignée comme une vérité établie dans de nombreuses écoles.

La bonne nouvelle, c’est que les parents et les cliniciens qui doutent, voire protestent, sont désormais beaucoup moins seuls.

Début avril a été publié en Grande-Bretagne le rapport Cass, l’étude la plus complète et la plus rigoureuse de toutes les données disponibles sur le sujet, malgré le refus de nombreux praticiens de dévoiler leurs données.

Hilary Cass est l’une des plus éminentes pédiatres britanniques. Ses conclusions doivent être lues comme un plaidoyer pour un rejet prudent des interventions trop lourdes et trop précoces.

Le DD Cass et son équipe concluent que les thérapies d’affirmation rapide sont basées sur des données étonnamment faibles («des preuves remarquablement faibles»).

Les effets à long terme des bloqueurs de puberté, a-t-elle déclaré, ne sont pas bien compris.

L’explosion du nombre de jeunes filles qui souhaitent faire une transition ne peut pas s’expliquer par une plus grande acceptation sociale de l’identité trans.

Il est frappant, a-t-elle déclaré, que ces jeunes filles aient été négligées, traumatisées, aient vu leurs parents se séparer et souffrent de problèmes de santé mentale dans des proportions supérieures à la moyenne.

Les taux de suicide ne diminuent pas après une intervention chirurgicale et de nombreuses personnes regrettent des choix faits trop tôt.

Temps

Bref, dit-elle, il faut prendre le temps de comprendre d’où vient le trouble de l’enfant avant de sortir l’artillerie lourde.

Outre la Grande-Bretagne, la Finlande, la Norvège, la Suède et le Danemark mettent désormais en œuvre des restrictions et restreignent les traitements hormonaux pour les mineurs.

On sait également maintenant que la principale organisation (WPATH) des praticiens qui soutiennent ces traitements rapides a délibérément porté préjudice aux chercheurs dont les résultats étaient inquiétants.

Construire une identité – et donc l’acceptation de soi – est un processus complexe qui prend du temps.

Il reste à espérer que le Québec se joindra à ce camp de la prudence.

journaldemontreal

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