Migrants, femmes enceintes… Trump livre une description glaçante de son possible second mandat
Temps de capture
Trump décrit son possible 2ème mandat et cela fait froid dans le dos, entre contrôle des femmes enceintes et expulsion des migrants (Donald Trump s’est entretenu avec « Time » pour évoquer ses projets en cas de victoire à l’élection présidentielle américaine)
ÉTATS-UNIS – » S’il gagne » ? Ce ne serait pas très encourageant. Alors que Donald Trump est en plein procès pénal à New York dans l’affaire Stormy Daniels, le candidat à la présidentielle américaine a accordé deux interviews à Tempsdont le contenu a été révélé mardi 30 avril. Le but de ces entretiens : comprendre ce que Trump compte faire pour un éventuel second mandat.
Sobrement intitulé « S’il gagne « , » S’il gagne », l’article de Temps raconte les ambitions de Donald Trump, mais surtout comment il compte reprendre le contrôle de la Maison Blanche une fois élu. Et le programme fait froid dans le dos.
Le magazine décrit ce projet de deuxième mandat comme « présidence impériale qui remodèlerait l’Amérique et son rôle dans le monde ». De quoi donner le ton. Voici les faits saillants.
Camps de migrants sans papiers et déportation
C’est l’un des fers de lance de sa campagne pour la présidence. S’il est réélu, Donald Trump fera de l’expulsion massive des migrants l’un de ses premiers objectifs. Nous parlons ici d’environ 11 millions de personnes. » Trump m’a dit qu’il serait prêt à construire des camps de détention pour migrants et à déployer l’armée américaine, tant à la frontière qu’à l’intérieur du pays.dit le journaliste de Temps.
« La Garde nationale (ndlr : un corps d’armée relevant des Etats) devrait pouvoir s’en charger. Sinon, j’utiliserai l’armée. »donc les troupes fédérales, a déclaré Donald Trump.
Et lorsqu’on lui rappelle que l’armée américaine ne peut pas être déployée contre des civils, il répond : « Eh bien, ce ne sont pas des civils. Ce sont des gens qui ne sont pas légalement dans notre pays. C’est une invasion de notre pays. Une invasion comme aucun pays n’en a probablement jamais connue auparavant. »
Contrôle des femmes enceintes
Face à certains éléments du premier mandat de Trump, certains n’ont pas hésité à parler de similitudes avec le chef-d’œuvre de Margaret Atwood, le Serviteur écarlate. Snotre projet de lutter contre l’avortement dans le pays risque de fournir de nouveaux éléments de comparaison. Le candidat a suggéré qu’il pourrait laisser les États surveiller les femmes enceintes pour faire respecter les lois sur l’avortement.
« Je pense qu’ils pourraient le faire » il a dit alors que depuis que la Cour suprême a abrogé la décision « Roe contre Wade »qui consacre le droit constitutionnel à l’avortement, plus de 20 États américains ont interdit totalement ou partiellement l’avortement.
« Peu importe si je suis à l’aise (avec ça) ou non. « Cela n’a absolument aucune importance, car ce sont les Etats qui prendront ces décisions. » il ajouta.
Utiliser la justice pour se venger des Biden
Si Donald Trump se retrouve à nouveau dans le Bureau Ovale, Joe Biden aura de quoi s’inquiéter, car son adversaire compte bien se venger, alors qu’il est poursuivi pour quatre procès criminels. Une situation sans précédent dans l’histoire américaine. Tandis que le journaliste de Temps lui demande s’il compte attaquer » à Biden s’il est réélu, il répond : « Cela dépend de ce qui se passera avec la Cour suprême. »
Les neuf juges, dont trois ont été nommés par Trump, débattent actuellement pour savoir si l’immunité présidentielle de Donald Trump pourrait lui épargner certains de ses procès. « S’ils disent qu’un président ne bénéficie pas de l’immunité, alors Biden, j’en suis sûr, sera poursuivi pour tous ses crimes »selon Trump. Le magazine évoque la crainte d’une éventuelle exploitation de la justice à des fins de vengeance personnelle.
Cette inquiétude persiste dans la suite de l’interview puisque Donald Trump explique qu’il pourrait potentiellement licencier les procureurs américains qui refuseraient ses ordres de poursuivre quelqu’un. Ce qui bafouerait » une tradition d’application de la loi indépendante qui remonte à la fondation de l’Amérique »écrit le journaliste. « Cela dépendra de la situation »Trump a clarifié.
Pardonné de toutes ses forces et choix discutables de son administration
Si Donald Trump pourrait se pardonner sur certaines affaires fédérales, il compte faire de même pour les 800 personnes qui ont plaidé coupables ou ont été reconnues coupables de l’attaque du Capitole le 6 janvier après son discours incendiaire.
Parmi les autres points évoqués dans l’interview et résumés par le journaliste, le candidat Trump envisage également de «ne pas venir en aide à un allié attaqué en Europe ou en Asie s’il estime que ce pays ne paie pas suffisamment pour sa propre défense. »
» Il viderait la fonction publique américaine, déploierait la Garde nationale dans les villes américaines comme bon lui semble, fermerait le bureau de préparation à la pandémie de la Maison Blanche. », poursuit le journaliste.
Quant à son administration, Donald Trump explique qu’il aimerait seulement s’entourer de personnes qui l’ont soutenu après sa défaite en 2020 et qui soutiennent toujours la fausse affirmation selon laquelle l’élection a été volée.
Finalement, lorsque son interlocuteur lui demande « Ne voyez-vous pas pourquoi de nombreux Américains considèrent ces discussions sur la dictature comme contraires à nos principes les plus chers ? « , La réponse de Donald Trump laisse perplexe : « Je pense que beaucoup de gens aiment ça ». Atmosphère.
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