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Migrants en difficulté à Aruba, l’île des Caraïbes avec le taux de réfugiés le plus élevé au monde

Migrants en difficulté à Aruba, l’île des Caraïbes avec le taux de réfugiés le plus élevé au monde

Le pays avec le taux de réfugiés le plus élevé au monde se trouve dans les Caraïbes. Nous sommes à Aruba, près du Venezuela. Les ressortissants du grand voisin y sont très nombreux. Ils n’y sont pas bien traités mais constituent une main d’œuvre essentielle sur une île célèbre avant tout pour ses plages.

Avec plus de 17 000 réfugiés vénézuéliens pour environ 110 000 habitants, Aruba, petite île de 190 km2 dans l’archipel des Antilles, est le pays avec le taux de réfugiés le plus élevé au monde (au moins 15% mais certaines sources parlent même de 1 sur 5). habitants), selon l’ONU.

Arrivant souvent via les réseaux de trafic d’êtres humains, ils vivent dans la peur constante d’être expulsés de cet État autonome, constitutif du Royaume des Pays-Bas. Pedro Brito Gil, réfugié du Venezuela depuis 7 ans, sans papiers, décrit sa vie et celle de nombre de ses compatriotes comme plus proche de l’enfer que du paradis.

Si vous sortez, vous courez tous les risques. Ils peuvent venir vous chercher à tout moment et vous expulser. Nous avons peur. Nous sommes esclaves de notre travail, c’est tout ce que nous sommes. Du travail à la maison, de la maison au travail. Un Vénézuélien sans papiers ne peut rien faire d’autre ici.

Pedro Brito Gil, réfugié du Venezuela

Si les autorités régularisent difficilement les sans-papiers par crainte d’un appel à l’immigration, elles semblent néanmoins tolérer les travailleurs illégaux car ils font tourner l’économie en effectuant des tâches dont personne ne veut. Comme les travaux de construction pénibles. Un dilemme qui rassure un peu Pedro :

Le gouvernement d’Aruba sait que s’il renvoyait tous les immigrants, il ne resterait plus personne pour faire le travail.

Mais pour d’autres, la raison de la suspension des arrestations et des expulsions est plus simple. Ainsi Grislynn Hernandez, humanitaire, est moins optimiste :

À l’heure actuelle, il n’y a pas de persécution, ni de raids, comme on dit ici, comme il y en avait avant. Mais je pense que c’est parce que la frontière est fermée.

Grislynn Hernandez, travailleuse humanitaire

Quoi qu’il en soit, les migrants comme Pedro ne voient pas l’avenir rose :

Mon plus grand souhait pour l’avenir est d’aller quelque part avec mon enfant, là où il aura un avenir. Mon avenir est déjà terminé. Je suis déjà vieux, j’ai 46 ans, mais c’est ça le problème, tu vois ? Et ici à Aruba, je ne crois vraiment pas qu’il y ait un avenir pour lui.

Célèbre pour ses plages, Aruba, souvent décrite comme une « île heureuse », semble l’être davantage pour les touristes que pour les réfugiés.

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