Midnight Trains jette l'éponge et déplore le manque de soutien des pouvoirs publics
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Midnight Trains jette l’éponge et déplore le manque de soutien des pouvoirs publics

Midnight Trains jette l’éponge et déplore le manque de soutien des pouvoirs publics

Cette nouvelle compagnie ferroviaire privée souhaitait lancer des trains de nuit avec salles privées qui auraient relié Paris aux grandes villes européennes situées entre 800 et 1 500 km.

Les porteurs du projet Trains de Minuit, qui visait à lancer des trains de nuit « confortables » depuis la France, ont annoncé samedi qu’ils renonçaient à le réaliser, faute de capacité financière en l’absence de soutien des pouvoirs publics. « #icimeurtlanuit. Midnight Trains est décédé entouré de ses proches et amis », ont annoncé les trois entrepreneurs sur leur compte X.

Cette nouvelle compagnie ferroviaire privée souhaitait lancer des trains de nuit avec chambres privées. Ils auraient relié Paris aux grandes villes européennes situées entre 800 et 1 500 km, au-delà de la zone de pertinence des trains à grande vitesse, avec une première liaison test Paris-Milan-Venise. « Depuis quatre ans, nous avons mis toute notre énergie à réinventer le train de nuit pour en faire un moyen de transport dans l’air du temps, capable de concurrencer l’aviation moyen-courrier et d’offrir une alternative souhaitable à tous ceux qui souhaitent continuer à voyager. sans ruiner la planète », ont expliqué samedi les porteurs du projet dans un message.

Un secteur ferroviaire « impénétrable »

Mais l’entreprise, qui avait réalisé une première levée de fonds soutenue par une quarantaine d’investisseurs « business angels », n’a pas pu boucler la seconde pour acquérir deux premières rames et lancer sa première liaison. « Aucun acteur financier n’a aujourd’hui le rail » dans ses perspectives, a expliqué samedi l’un des trois porteurs du projet, Adrien Aumont, auparavant co-fondateur de la plateforme de financement participatif KissKissBankBank.

« Pour que les acteurs économiques s’intéressent à un secteur d’activité, il faut une incitation des pouvoirs publics ou un mécanisme de réduction des risques », souligne-t-il, qui existe aujourd’hui dans les énergies renouvelables, les batteries, etc., mais « il existe rien pour les nouveaux entrants ferroviaires ».

«Nous aurions dû suffisamment comprendre que nous ne pouvions pas changer la stratégie des Etats membres (de l’UE) en quatre ans. Nous ne savions pas lire à l’avance que ce secteur n’était pas pénétrable », a-t-il déclaré. il ajouta. Pour l’équipe Midnight Trains, « l’argent et l’énergie des pouvoirs publics sont concentrés sur l’énergie, et donc dans notre cas sur des avions propres plus que sur les usages ou l’amélioration de l’existant ».

Selon eux, « la réalité de l’ouverture à la concurrence » est que « le marché ferroviaire s’est largement ouvert sur lui-même. Ce marché a été organisé par les pouvoirs publics pour leurs propres opérateurs historiques ». « Nous avons aussi pensé que l’actuel gouvernement français, pro-start-up, aurait aimé démontrer que chaque secteur doit être ouvert aux entreprises innovantes », ajoutent-ils dans leur message.

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