Une technique permettant de forcer l’installation de Windows 11 sur des ordinateurs incompatibles est désormais dans le viseur de Microsoft. Un correctif a été repéré dans une version avancée de l’OS.
Il y a les règles que Microsoft a prévues pour l’installation de Windows 11. Et puis il y a la pratique du public, qui ne va pas forcément dans le sens de l’éditeur. Depuis plusieurs mois, une astuce avait été trouvée pour réussir à déployer Windows 11 sur des PC incompatibles — en effet, l’éditeur exige une certaine configuration minimale.
Cependant, comme l’a noté le média anglophone Neowin le 16 août 2024, un correctif logiciel arrive sur le système d’exploitation pour empêcher ce contournement. Le correctif a été repéré sur une version préliminaire de l’OS actuellement en développement. Une fois prête pour le grand public, le trucage devrait disparaître avec la mise à jour générale.
L’astuce en question consiste à esquiver la vérification de la configuration requise, en ajoutant une instruction à l’exécutable d’installation de Windows 11. On ne sait pas à ce stade quand cette méthode disparaîtra, puisque cela dépendra du calendrier de sortie de la mise à jour. L’astuce, appelée « /product server » avait été repérée en 2023.
À l’heure actuelle, le correctif de Microsoft ne cible qu’une technique spécifique pour contourner les exigences d’installation de Windows 11. D’autres méthodes fonctionnent encore à ce jour. De plus, la solution découverte en 2023 montre que d’autres vulnérabilités peuvent encore être trouvées bien après la sortie de Windows 11 en octobre 2021.
Des critères minimaux contestés
Au cours des mois précédant la sortie de l’OS, Microsoft a dévoilé puis révisé les prérequis de la configuration minimale. Pour aider le public à y voir clair, l’entreprise américaine a publié un outil qui vérifie la compatibilité de son PC avec Windows 11. Et de temps en temps, la firme de Redmond rappelle qu’il ne faut pas installer Windows 11 sur un PC non pris en charge.
Les critères fixés par Microsoft ont été critiqués dès le départ. Au-delà de la puissance minimale, des exigences discutables ont été relevées, qui n’ont pas forcément à voir avec la capacité de l’ordinateur à faire tourner le système d’exploitation. C’est le cas du module cryptographique TPM 1.2, un dispositif de sécurité indispensable.
L’intervention de Microsoft intervient dans un contexte particulier. Le support officiel de Windows 10 prendra fin dans un peu plus d’un an, le 14 octobre 2025. Au-delà, il n’y aura plus de correctifs de sécurité, sauf pour les entreprises payantes. Windows 10 reste toutefois à un niveau d’utilisation élevé, signe que le public n’est pas pressé de changer d’OS.