Micro-contacts, rythme de jeu, prolongations… le patron de l’arbitrage français donne ses consignes pour la saison
Antony Gautier, le patron de l’arbitrage français, a accordé un entretien à l’AFP dans lequel il détaille ses orientations pour la nouvelle saison de Ligue 1. Avec pour objectif de « valoriser le spectacle » en augmentant notamment le « temps de jeu effectif ».
La Ligue 1 est de retour pour de nouvelles aventures. La saison 2024-2025 débute ce vendredi (20h45) avec un premier match entre Le Havre et le PSG au Stade Océane. A la veille de ce match inaugural, Antony Gautier, le patron de l’arbitrage français, a donné ses principales consignes lors d’un entretien avec l’AFP.
Avec une « priorité », qui vaut aussi pour la Ligue 2 : « Favoriser le spectacle et le jeu. D’abord en accélérant le rythme du jeu, dans l’exécution des touches, des penalties, des coups francs… Il faut favoriser la continuité du jeu en tolérant davantage de micro-contacts. J’ai demandé aux arbitres de comptabiliser scrupuleusement les arrêts de jeu pour prolongation. Je veux un temps de jeu effectif le plus élevé possible. En 2023-24, il était en moyenne de 57,44 minutes, ce qui est mieux qu’en 2022-23 où il était de 55,51 minutes. »
Seul le capitaine pourra parler à l’arbitre
Antony Gautier a également annoncé sa volonté de « protéger l’image du football » en mettant fin aux groupes de joueurs venant se plaindre d’une décision auprès de l’arbitre. Parfois avec véhémence. « Nous allons mettre en place un système autorisant uniquement le capitaine de l’équipe à parler à l’arbitre (comme lors de l’Euro-2024, NDLR). Il faut savoir rester ferme dans des situations incontournables lorsque la santé d’un joueur a été menacée. Mais aussi faire preuve d’intelligence situationnelle, par exemple en cas de deuxième avertissement ou de main dans la surface. »
Le patron de l’arbitrage français a également confirmé sa volonté de mieux expliquer aux supporters les décisions prises en cours de match : « J’ai demandé des débriefings publics réguliers des grandes décisions en Ligue 1, il faut rendre les échanges entre l’arbitre et l’assistance vidéo directement accessibles au grand public, expliquer comment une décision est prise. Cette explication doit être diffusée sur les écrans du stade. Il reste des problèmes techniques à régler, c’est de la compétence de la Ligue de football professionnel (…) La Ligue donnera également son feu vert à la sonorisation de l’arbitre central au moment des décisions avec l’assistance vidéo. La France s’est immédiatement portée candidate à l’expérimentation, et l’a fait pour les finales de Coupe de France féminine et masculine. Les arbitres sont prêts mais malheureusement les considérations techniques ne sont pas encore réunies. »
