Marylise Léon à Paris, le 24 septembre 2024. (AFP / THOMAS SAMSON)
« De nombreuses restructurations en cours prennent d’autres formes, moins visibles : ruptures contractuelles collectives, plans de départs volontaires, départs individuels, notamment dans les petites entreprises, etc. », s’alarme la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, au Monde ce lundi 18 novembre.
« L’inquiétude » est « grande ». La multiplication des annonces de plans sociaux, notamment chez Auchan et Michelin, n’est pas
seulement la « pointe de l’iceberg »,
alerte la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, dans un entretien avec
Monde
publié ce lundi 18 novembre.
« Nous sommes évidemment préoccupés par
annonces de réductions d’effectifs
et des difficultés dans certains secteurs », souligne-t-elle. Mais, poursuit-elle, les plans sociaux « ne sont que la pointe de l’iceberg ».
« De nombreuses restructurations en cours prennent d’autres formes,
moins visibles : ruptures conventionnelles collectives, plans de départs volontaires, départs individuels, notamment dans les petites entreprises, etc. », ajoute-t-elle.
La « préoccupation » pour les mois à venir est « grande »,
compte tenu de ces pertes d’emplois « qui échappent aux écrans radar ».
Dans ce contexte, le gouvernement « doit non seulement veiller à ce que les salariés concernés soient bien accompagnés individuellement » mais doit mettre en place
« un lourd mécanisme de reconversion
nous permettant de passer rapidement d’un métier à l’autre et de faire face à toutes les transformations de notre économie. » Quant aux employeurs, poursuit Marylise Léon, « ils ont
un effort de transparence
faire en prouvant qu’ils ont fait tout leur possible pour éviter les licenciements » et ceux qui ont bénéficié d’aides de la communauté « doivent également rendre public ce qu’ils ont reçu ».
Elle appelle à une « conférence des finances publiques »
Interrogé sur le
« TVA sociale »
préconisé par le Medef – une augmentation d’un point couplée à une baisse des cotisations sociales -, le secrétaire général de la CFDT estime que cela reviendrait à
« pénaliser le pouvoir d’achat
au risque de fragiliser le financement de notre système de protection sociale. » « Alors que de nombreux Français ont du mal à joindre les deux bouts,
Ce n’est pas une solution !
Comme d’habitude, chacun suit son chemin », dénonce-t-elle, appelant à un
« conférence sur les finances publiques
ce qui permettrait enfin de tout mettre sur la table.
Concernant le projet d’accord conclu la semaine dernière sur l’assurance chômage sur lequel la CFDT prendra sa décision finale jeudi, Marylise Léon estime qu’il constitue
une avancée pour les salariés et les demandeurs d’emploi.
« Je suis tout à fait clair sur le fait que l’accord génère des économies, que des efforts sont nécessaires » mais « la boussole de notre organisation était qu’ils soient
équitable et mieux distribué
dépendre des demandeurs d’emploi et que les employeurs prennent leurs responsabilités », ajoute-t-elle.