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Michèle Bernier revient sur son enfance marquée par un père «anarchiste»

Michèle Bernier dans «Sept à huit»
Capture d’écran

La comédienne a grandi au milieu des journaux Hara-Kiri et Charlie Hebdo qu’avait cofondé son père, Georges Bernier, dit le Professeur Choron. Une jeunesse qui n’avait rien d’ordinaire.

Comédienne mais aussi humoriste, Michèle Bernier  a hérité son talent de son père, Georges Bernier, dit le Professeur Choron, co-fondateur des magazines Hara-Kiri et Charlie Hebdo. Elle s’est confiée sur cette enfance pas comme les autres dans le portrait de la semaine d’Audrey Crespo-Mara diffusé dans «Sept à huit» ce dimanche 5 janvier. 

«Mon père était un anarchiste de première catégorie. C’était un homme sans concession et c’est comme ça qu’il a fait ses journaux d’ailleurs parce qu’il se sentait libre, qu’il a eu beaucoup de procès, que ça a été difficile. Les interdictions d’Hara-Kiri et Charlie Hebdo c’était à chaque fois un enfer», s’est-elle souvenue. Et bien qu’elle admirait son père, cet engagement dans la presse satirique n’a pas toujours été de tout repos pour elle. 

«À l’extérieur, oui j’ai souffert de ce qu’il incarnait. J’étais un peu la fille du diable. Quelquefois mes copines que j’aimais bien me disaient que leurs parents ne voulaient pas qu’elles viennent chez moi. Ils se disaient qu’il devait y avoir des femmes nues dans les escaliers, des gros mots écrits partout… Je ne sais pas ce qu’ils imaginaient dans leurs têtes», a-t-elle partagé, toujours dans l’incompréhension plusieurs dizaines d’années plus tard. En revanche, malgré cela, les parents de Michèle Bernier ont toujours occupé une grande place pour elle. «Ils m’ont éveillée à la curiosité. Et l’humour a toujours fait partie de notre vie, du quotidien. Mon père me disait toujours qu’il n’y a aucun humour dans aucune dictature. […] Donc gardons ça bien au chaud quand même, dans le fond de notre pensée.»

Une éducation pouvant être vue comme marginale à l’époque, sans interdit. «Quand ils faisaient des fêtes, ils m’emmenaient. Et moi je n’aimais qu’être avec eux. Donc ils m’emmenaient en boîte à six ans. Je m’endormais sur les banquettes et ils me récupéraient à 5 ou 6 heures du matin.» Enfant aimée mais quelque peu abandonnée également. «Quand ils rentraient à la maison du bureau tard le soir, je me mettais dans leur lit en me disant : “Comme ça, je vais les voir”», a-t-elle confié tout en confirmant que sa mère et son père étaient très absents. «Ils travaillaient beaucoup. Je les ai beaucoup attendus mais je ne me sentais pas abandonnée. Je comprenais qu’ils avaient quelque chose à faire.»

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.

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Malagigi Boutot

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