Alexis Delafontaine / Crédit photo : Sarah Meyssonnier / POOL / AFP
Après de longues négociations, Emmanuel Macron a finalement choisi Michel Barnier. Nommé Premier ministre jeudi, l’ancien commissaire européen dispose de nombreux atouts qui font de lui, aux yeux de l’Élysée, l’homme de la situation.
Emmanuel Macron s’est donc tourné vers un homme politique expérimenté pour relever des défis colossaux dans les prochains jours. Le chef de l’Etat a nommé jeudi Michel Barnier Premier ministre. L’ancien commissaire européen, au CV long comme le bras, a du pain sur la planche. Il devra d’abord donner des assurances au Rassemblement national pour éviter une censure immédiate, puis établir et faire voter un budget pour l’an prochain, alors que les comptes publics sont dans le rouge.
Mais à l’Élysée, on est persuadé d’avoir misé sur l’homme de la situation. D’abord parce que Michel Barnier est connu pour être « l’homme du compromis », comme le surnomment ses proches. Comme entre 2016 et 2020 lorsqu’il était en charge de négocier le Brexit pour l’Union européenne. Un atout qui lui sera bien utile dans les prochaines semaines pour éviter les motions de censure à l’Assemblée nationale.
Un programme de droite assumé
Sur le fond, Michel Barnier porte avec lui un programme assumé de droite sur l’immigration, l’insécurité et le budget de l’État. Une manière de s’assurer le soutien de Marine Le Pen qui a posé ses conditions : « La première était d’avoir un Premier ministre qui respecte les électeurs du Rassemblement national, qui considère que le Rassemblement national est le premier groupe de l’Assemblée nationale et qu’il doit être consulté, traité avec respect. Je pense que M. Barnier correspond à ce critère. »
Le nouveau Premier ministre devra néanmoins veiller à ne pas perdre le soutien du bloc central. Car Renaissance a fait savoir qu’aucun chèque en blanc ne sera signé. Cet exercice d’équilibriste s’incarnera inévitablement dans la composition du futur gouvernement.
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