Michel Barnier promet « des changements et des ruptures »
Michel Barnier a promis jeudi « des changements et des ruptures » lors de sa passation de pouvoir avec Gabriel Attal à Matignon, le nouveau Premier ministre affichant sa volonté d' »agir plus que de parler » et de « dire la vérité » sur « la dette financière et écologique ». « Il s’agira de répondre, autant que nous le pourrons, aux défis, à la colère, à la souffrance, au sentiment d’abandon, d’injustice », a déclaré Michel Barnier, disant vouloir « trouver des solutions avec tous ceux qui veulent résoudre les nombreuses et profondes difficultés du pays ».
Pour y parvenir, il a estimé qu’il « faudra beaucoup d’écoute » et de « respect de toutes les forces politiques qui sont représentées » au Parlement, sans exclure le Rassemblement national, qui détient les clés d’une éventuelle censure de son gouvernement. Répondant à Gabriel Attal, il a assuré que « l’école restera la priorité du gouvernement », avant d’évoquer ses autres principaux chantiers : « l’accès aux services publics », « la sécurité au quotidien », « la maîtrise de l’immigration », ainsi que le travail et le pouvoir d’achat.
« Continuer à faire de l’école une priorité absolue »
Après avoir ironiquement critiqué son jeune prédécesseur qui venait de lui « donner des leçons » lors de son passage à Matignon qui « n’a duré que huit mois », il a indiqué vouloir « reprendre » certains des « projets de loi qui étaient encore en attente » et « y apporter (sa) propre valeur ajoutée ». Et comme Gabriel Attal qui avait évoqué sa mère, Michel Barnier a cité la sienne comme un gage de son ouverture aux autres forces politiques : « Le sectarisme est un signe de faiblesse. Quand on est sectaire, c’est qu’on n’est pas sûr de ses idées ».
En accueillant son successeur, Gabriel Attal lui a demandé de « continuer à faire de l’école une priorité absolue » car « c’est l’assurance-vie de la République ». « L’école est la mère de tous les combats », a insisté Gabriel Attal, exprimant sa « reconnaissance à nos professeurs, aux équipes pédagogiques qui sont aux côtés de nos élèves tous les jours » et assurant penser « tous les jours à Samuel Paty et Dominique Bernard », deux enseignants « assassinés par le terrorisme islamiste » en 2020 et 2023. « La politique française est malade », a également déclaré Gabriel Attal, assurant que « la guérison est possible à condition que nous acceptions tous de laisser le sectarisme derrière nous ».
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