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Michel Barnier passe la vitesse supérieure pour trouver ses candidats aux postes ministériels

Le Premier ministre poursuit ses discussions pour former son gouvernement tandis que les Républicains, qui ont formellement donné mercredi leur feu vert à leur participation à l’exécutif, se voient déjà à des postes clés.

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Le nouveau Premier ministre Michel Barnier à Reims (Marne), lors d'un congrès du parti Horizons, le 11 septembre 2024. (AUR?LIEN LAUDY / MAXPPP)

Il fixe pour la première fois un délai. « La semaine prochaine, nous nommerons un gouvernement »a déclaré Michel Barnier. Une phrase lâchée par le nouveau Premier ministre, mercredi 11 septembre, juste avant de rencontrer les parlementaires de l’ancienne majorité présidentielle. Une semaine après sa nomination, Michel Barnier semble déterminé à passer la seconde vitesse. Mais son entourage est vite venu nuancer sa phrase lâchée mardi midi : il ne s’agit pas d’un engagement ferme mais d’un engagement de principe. « objectif » que le Premier ministre se fixe.

Un entourage qui l’assure : il n’y a pas encore eu d’échange direct entre Michel Barnier et les personnes considérées comme candidates aux postes ministériels. Le nouveau Premier ministre entamera ce week-end des échanges personnalisés, soit en tête-à-tête, soit par téléphone. Michel Barnier veut du renouveau, pas question de jouer aux chaises musicales avec les ministres sortants : « C’est une nouvelle étape, une nouvelle page, et il y aura un nouveau gouvernement. C’est la mission qui m’a été confiée et que j’ai acceptée, donc ce ne sera pas un remaniement. »

Des propos tenus mardi après-midi à l’issue d’une réunion avec les parlementaires d’Horizons et quand on creuse avec les proches de Michel Barnier, on comprend qu’il souhaite varier les profils des ministres. « Un gouvernement Raymond Barre »on nous le dit : Michel Barnier veut, pour les principaux ministères, des personnalités expérimentées, opérationnelles dans leur domaine. Et puis, autour d’eux, des ministres qui incarnent le renouveau, de nouveaux visages. Cela pourrait donc profiter aux ministres sortants de la droite, à l’image d’une Catherine Vautrin ou d’un Gérald Darmanin qui pourraient changer de portefeuille. Mais, « Rien n’est décidé« , entend-on à Matignon.

Michel Barnier s’est fixé trois critères. Par ordre d’importance, le numéro 1 est la compétence du futur ministre. Le numéro 2 est l’équilibre territorial, c’est-à-dire les élus des différentes régions. Le numéro 3 est l’équilibre politique issu des élections.

Il devrait y avoir des représentants des trois partis du camp présidentiel – Renaissance, Horizons et Modem – mais ce ne sera pas forcément à la hauteur du poids de chaque camp dans les urnes. Tout porte à croire que Les Républicains auront des postes clés alors qu’ils viennent de valider le principe d’une participation à un gouvernement Barnier. « Avec un Premier ministre issu de notre famille politique, nous serons forcément au pouvoir »assure un élu proche de Michel Barnier. Il estime que la droite républicaine va nécessairement « surreprésentés » au sein du gouvernement, bien au-dessus des 8% qu’ils représentent à l’Assemblée nationale.

Les Républicains se sentent avoir des ailes. La famille politique de Michel Barnier s’imagine déjà prendre la part du lion dans le futur gouvernement. L’Intérieur, le Travail et l’Aménagement du territoire sont les trois secteurs phares visés par les élus de la droite républicaine. Laurent Wauquiez lui-même est très intéressé par la place Beauvau, indiquent plusieurs élus.

Mais quand on interroge les parlementaires, la liste des ambitions s’allonge avec la Justice, l’Éducation nationale et pourquoi pas Bercy… Tout le monde, ou presque, dit « à la disposition du Premier ministre ». « Si Michel (Barnier) Si vous me demandez, bien sûr que j’irai, sachant très bien que cela pourrait être un CDD assez court, mais à un moment donné, il faut être logique »déclare un élu visiblement frustré après 12 ans de quasi-absence de la droite au gouvernement.

Cammile Bussière

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