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Michel Barnier « n’exclut pas » d’augmenter les impôts « pour les plus riches »

Michel Barnier « n’exclut pas » d’augmenter les impôts « pour les plus riches »

Bien que le Premier ministre n’ait pas encore précisé quelles pourraient être ces augmentations, il a annoncé qu’il était prêt à introduire des « prélèvements ciblés » qui toucheraient également « certaines grandes entreprises ».

Le Premier ministre Michel Barnier a expliqué dimanche ce qu’il entendait par « justice fiscale »précisant qu’il demanderait aux contribuables et aux entreprises les plus riches de faire un effort accru pour assainir les finances publiques, mais pas à tous les Français. « Je ne vais pas augmenter encore les impôts de tous les Français qui sont déjà les plus gros contribuables de tous les partenaires européens »a déclaré Michel Barnier sur France 2 , « ni sur les plus pauvres, ni sur les travailleurs, ni sur les classes moyennes ». D’autre part, il a indiqué « ne pas exclure que les plus riches participent à l’effort national »via « prélèvements ciblés » ce qui affecterait également « certaines grandes entreprises »Il n’a pas exclu une augmentation de l’impôt sur les sociétés pour ces dernières.

Quant à la question de savoir s’il pourrait toucher l’ISF – l’Impôt de solidarité sur la fortune, dont le seuil d’imposition correspond à un patrimoine net imposable de 1,3 million d’euros – le Premier ministre a assuré qu’il « j’allais réfléchir », « avec l’ensemble du gouvernement réuni pour la première fois ce lundi », « à cet effort de solidarité auquel les plus riches doivent prendre leur part »« Maintenant, le déficit est à nous. Et je ne veux pas aggraver la dette fiscale et écologique de notre pays », a-t-il ajouté. Malgré quelques succès dans les mesures économiques prises depuis sept ans par les gouvernements d’Emmanuel Macron, les finances du pays sont dans le marasme, en raison notamment des aides massives accordées pendant la crise du Covid et de l’inflation, et de recettes inférieures aux prévisions depuis 2023.

« Les Français ont besoin de justice fiscale »

Le déficit public pourrait atteindre 5,6% du PIB cette année – au lieu des 5,1% anticipés – voire 6% selon Les échosalors que l’Union européenne impose à ses membres de contenir leurs déficits sous les 3%. La France fait l’objet d’une procédure de Bruxelles pour déficit excessif. Le retour envisagé jusqu’à récemment à 3% en 2027 paraît désormais irréaliste aux économistes. Lors de la passation générale des pouvoirs à Bercy, dimanche après-midi, le ministre délégué au Budget et aux Comptes publics Laurent Saint-Martin, 39 ans – rattaché à Michel Barnier et non au ministre des Finances – avait évoqué de futurs déficits. « des choix forts » du nouveau gouvernement en matière budgétaire.

Les augmentations ciblées évoquées dimanche semblent expliquer la déclaration de Michel Barnier le 6 septembre, au lendemain de sa nomination : « Les Français ont besoin de justice fiscale »Un choix que ne partage pas le ministre sortant Bruno Le Maire. Lors de la passation de pouvoirs, très cordiale et impliquant au total dix ministres et vice-ministres, celui qui a dirigé le Trésor du pays pendant sept ans avait mis en garde contre des hausses d’impôts. « Dans mes tiroirs, vous ne trouverez que des propositions de réduction des dépenses, mais aucune augmentation d’impôts, car j’ai refusé cette solution de facilité pendant sept ans. »il a déclaré à son successeur Antoine Armand, 33 ans.

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