L’ÉDITORIAL DU FIGARO – Alors que le nouveau gouvernement devrait être annoncé prochainement, le Premier ministre sait qu’il doit désormais faire face à l’hostilité sournoise du camp présidentiel.
Il faudrait donc un gouvernement Barnier. Le résultat d’un accouchement douloureux et difficile. Ces derniers jours, en effet, la politique a montré un visage désolant. Elle a confondu déloyauté et ruse, duplicité et intelligence, narcissisme et ambition, dépit et force. Depuis la dissolution, le niveau n’a cessé de baisser (et nous étions déjà, hélas, proches du niveau de la mer), contre Michel Barnier, ce n’étaient que clientélisme et coups bas ; grands périls et calculs mesquins. Face à un tel spectacle, comment s’étonner que la contestation civique se réfugie dans le vote RN, le vote LFI ou l’abstention ?
Pourtant, si l’on s’élève à la hauteur de l’instant, on voit un pays surendetté, un président affaibli, une Assemblée fracturée, une société en archipel et, devant ce panorama vertigineux, un Premier ministre minoritaire. Voilà de quoi remplir une vie d’homme, mais Michel Barnier doit aussi tenir compte des pièges placés sur sa route…
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