«Michel Barnier face au défi de la crise financière»
CHRONIQUE – Si le nouveau locataire de Matignon est un homme d’Etat modéré et expérimenté qui rassure les marchés financiers, la tâche qui lui reste à accomplir n’est pas moins ardue.
La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre apporte une réponse au moins temporaire à la crise institutionnelle ouverte par la dissolution. Elle redonne un peu de raison à un mandat de cinq ans privé de sens par le narcissisme, l’irresponsabilité et l’indécision d’Emmanuel Macron. Michel Barnier est un homme d’Etat modéré et expérimenté, qui maîtrise les arcanes du Parlement français comme de l’Union. Le pilotage réussi du Brexit a démontré ses talents de négociateur et lui confère une excellente réputation auprès des dirigeants européens ainsi qu’une forte crédibilité auprès des marchés financiers. Il dispose donc des qualités et du positionnement qui peuvent lui permettre de remplir la mission apparemment impossible de diriger une France rendue ingouvernable par les législatives de juillet dernier jusqu’à la prochaine dissolution.
Cependant, la mise en place du nouveau gouvernement ne résout pas la crise politique, ni la crise sociale, ni la crise économique…